Abandonné par son père quand il était enfant
Antonin Carême est né en 1784 à Paris dans une famille où on ne pouvait pas s’offrir le luxe d’être gourmand. Pire, son père, à la tête d’une famille de 14 enfants et ne pouvant pas tous les nourrir décide d’en abandonner un. C’est antonin. Il a 8 ans et son père qui le juge le plus astucieux de tous ses enfants se dit qu’il s’en sortira. Il l'abandonne donc à Paris et laisse faire le Destin.
Le gosse est embauché et il a du talent.
Avec un petit baluchon et quelques pièces, le gamin est embauché chez un cabaretier, il y excelle naturellement en cuisine, à tel point qu’il est remarqué par un pâtissier, il entre ensuite chez Talleyrand, prince ministre, et gastronome. Tout en fondant une pâtisserie dans laquelle on trouve des pièces montées incroyables, Carême continue à œuvrer pour Talleyrand pour qu’il concocte un an de menus sans aucune répétition et uniquement avec des produits de saison. Il a aussi écrit un best-seller culinaire en 1828 : Le Cuisinier parisien ou l'art de la cuisine française au XIXe siècle.
On lui doit l'idée d'un menu, de la toque et du mot "chef" utilisé en cuisine.
On dit même que c’est à ses menus incroyables et à leur reconnaissance gourmande qu’on doit l’indulgence des ennemis de la France en 1815 après la chute de Napoléon qui, lui aussi, se régalait grâce à la cuisine de Carême. Il est ensuite devenu cuisinier de Georges IV de Grande Bretagne et de Alexandre 1er de Russie. Il a réhabilité les sauces, en les rendant légère, à une époque qui usait beaucoup d'épices et qui était souvent lourde. A lui qui à dit « bonne chère et bon vin réjouissent le cœur du gastronome » on doit la toque, le mot « chef » en cuisine, et l’idée d’un menu avec des plats qui se succèdent. Une incroyable force de travail et une immense intelligence.
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