1953 la rencontre qui a tout changé pour Givenchy
Hubert Taffin de Givenchy, 26 ans, pose son verre et ajuste le croquis d’une robe. Nous sommes en 1953, une année charnière pour le jeune créateur. Lors d’un voyage à New York, il fait une rencontre déterminante : Audrey Hepburn. L’actrice, séduite par son talent, décide d’adopter les créations du couturier français, dont la maison a à peine un an. Elle portera ses robes dans des films iconiques comme Diamants sur canapé, Ariane et Sabrina, ce dernier décrochant même l’Oscar des meilleurs costumes. Givenchy accède alors au sommet du monde de la mode.
Hubert de Givenchy en 1972 / Photo choisie par monsieurdefrance.com : Par Larry Bessel, Los Angeles Times — https://digital.library.ucla.edu/catalog/ark:/21198/zz0002rk1r, CC BY 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=131526936
Un parcours singulier pour ce natif de Beauvais, où il a vu le jour le 20 février 1927. Orphelin de père à l'âge de 2 ans, il est destiné à une carrière de notaire comme le rêvaient ses parents. Mais Hubert choisit la mode. Découvert par Dior et guidé par Balenciaga, il se fait rapidement un nom après son passage aux Beaux-Arts. Surnommé "l’enfant terrible de la mode", il bouscule les codes classiques avec Christian Dior. Parmi ses innovations, la blouse Bettina et des collections qui permettent aux femmes de composer librement leurs tenues, marquant un tournant vers une mode plus créative et moderne.
"Une robe doit suivre le corps d'une femme et non l'inverse" disait Givenchy
Audrey Hepburn habillée par Givenchy devant la vitrine de Tiffany & Co, dans la scène d'ouverture de Diamants sur canapé / Illustration choisie par monsieurdefrance.Com : Par Trailer screenshot — Breakfast at Tiffany's trailer, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=16292840
En pleine ascension, Givenchy ignore encore qu’il habillera des icônes comme Jackie Kennedy et Greta Garbo. Il crée aussi des parfums qui marqueront les esprits, comme L’Interdit, dédié à Audrey Hepburn, qui devient la première star à prêter son visage à un parfum. Voyageur dans l’âme, il embauche une hôtesse martiniquaise pour ses défilés et ouvre la voie à une mode plus diversifiée, en faisant défiler des mannequins venus des quatre coins du globe.
Hubert de Givenchy a aussi créé des parfums / Photo choisie par monsieurdefrance.com : tonioGravante via depositphotos
Élu personnalité de l’année en 1979, Givenchy diversifie ses passions. Il dessine même des timbres pour La Poste et investit dans la sauvegarde du Potager du Roi à Versailles, témoignant de son amour pour le patrimoine français.
À travers tout cela, son credo reste inchangé : « Une robe doit suivre le corps d’une femme, et non l’inverse. » Après avoir quitté la maison qui porte son nom en 1995, il s’éteint en 2018, laissant un héritage glorieux pour le luxe français. Givenchy n’était pas seulement un couturier ; il était un visionnaire qui a marqué l’histoire de la mode.
