Le mot capote remonte au 17e siècle.
La première fois qu'on le trouve écrit, c'est en 1688 dans un dictionnaire de français à l'usage des Anglais. Il désigne un manteau long avec une capuche. Au 19e siècle, la capote fait partie de la tenue du militaire. Elle est souvent bleue, et elle le protège du froid. Il semble que le mot capote pour désigner un préservatif date du même siècle, on le trouve en 1878, et il est probablement né de l'argot parisien, les Parisiens n'étant jamais en reste pour inventer des mots ou leur donner un autre sens. On parle d'ailleurs de "capote anglaise", au départ, probablement pour se moquer des Anglais, qui le rendent bien aux Français en parlant de "french letter". À cela s'ajoute qu'à la même époque un Britannique nommé Charles Macintosh (oui oui comme la firme informatique) a lancé la fabrication à grande échelle de préservatifs en caoutchouc qu'on trouve aussi en France
Une capote portée par un officier français en 1884 / Illustration choisie par monsieurdefrance.com : BNF via Gallica.fr
Ceci dit, le fait que la capote était un vêtement pour protéger du froid et plutôt en hauteur, c'est probablement pour ça qu'avec un peu d'humour, elle a fini par désigner ce qui protège des maladies sexuellement transmissibles et ... De faire des gosses.
La capote c'est vieux !
Casanova utilisait un préservatif réalisé pour lui. Image choisie par monsieurdefrance.com : Bibliothèque du Congrès des États-Unis via wikipedia
Le préservatif existe depuis plus de 2000 ans.
Utiliser un préservatif, c'est assez vieux. Les Romains en fabriquaient avec des vessies de porc. AU 18e siècle, en France, on utilise des boyaux de porc, de veau ou d'agneau. Les préservatifs sont lavés et réutilisés et un cordon les maintient en place (rouge et en soie pour les plus riches, on est fashion victim jusqu'au bout à l'époque). En 1850, on voit arriver les premières capotes en caoutchouc. Elles sont toujours en caoutchouc en 1914 et sont proposées aux soldats de la Première Guerre mondiale dans les bordels. C'est essentiel pour l'armée puisque les maladies vénériennes font des coupes claires dans les effectifs. Par exemple en 1918, on compte 18 000 soldats australiens retirés des combats parce que malades à cause de maladies vénériennes. Le fabricant américain Goodyear (oui oui ! les pneus) insiste bien à l'époque, sur le fait que ses capotes sont faite avec du caoutchouc vulcanisé, ce qui suppose une solidité à toute épreuve. En France, début 1900, on peut s'acheter des préservatifs aux noms de marques assez marrants comme l'explorateur, le Sainte nitouche, le porc-épic, le bibi chatouilleur et même le cocorico !
Une vieille pub pour le préservatif
Le latex apparaît dans les années 30 et apporte un confort supplémentaire, il est lubrifié à partir de 1961. Prohibé après la Première Guerre mondiale, parce qu'il fallait faire des enfants pour remplacer les centaines de milliers de soldats tombés au Front, le préservatif est revenu en force avec l'épidémie de Sida dans les années 80.
La France et la capote
Aujourd'hui, en France, on consomme un peu plus de 108 millions de préservatifs chaque année pour 41 millions d'euros. Ça peut paraître énorme, mais il ne faut pas oublier que le préservatif est très utile. Au-delà de la contraception, il protège des I.S.T (Infections Sexuellement Transmissible). L'utilisation diminue chez les jeunes, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. On ne le dira jamais assez : protégez-vous !
Attention la capote est moins utilisées chez les jeunes. Photo choisie par monsieurdefrance.com : AndrewLozovyi via depositphotos.
Les préservatifs made in France
Si vous voulez vous protéger avec des capotes françaises, il y a Prophyltex ou encore le plus célèbre : Manix dont le siège est toujours à Montauban et qui continue d'innover en améliorant le préservatif lui-même, perlé, king size max pour les grandes tailles, ou même retardateur avec un gel à la lidocaïne. On n'arrête pas le progrès et en France, on est toujours à la pointe des recherches, notamment quand elles peuvent nous faire plaisir.
