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Le Périgord noir : 10 endroits qu'il faut voir

C'est l'une des plus belle régions historiques de France : le Périgord. Principalement en Dordogne, c'est une terre de châteaux, de nature et de gastronomie. Il y a 4 Périgord : le vert (autour de Brantôme), le pourpre (autour de Bergerac), le blanc (autour de Périgord) et le noir (autour de Sarlat la Canéda). Et c'est le Périgord noir que je vous propose de découvrir ici.

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Le Périgord moi j'adore ! 

 

Une très jolie vue du château de Castelanaud. Photo choisie par Monsieur de France : packshot via dépositphotos.

Une très jolie vue du château de Castelanaud. Photo choisie par Monsieur de France : packshot via dépositphotos.

 

 

Une semaine en Périgord Noir avec une base à Saint Cybranet

 

C'est dans un gîte assez sympa, perdu dans la forêt, A Saint Cybranet, que je me suis posé ici et c'est une découverte des principaux sites du Périgord noir que je vous propose ici. J'y ai séjourné une semaine, ce qui vous donnera une idée pour occuper votre propre séjour. Sachant qu'il n'a pas fait super beau en ce mois de mai (mais le moi de mai est toujours un mois un peu capricieux). Si vous ne connaissez pas la région, notez que l'été y est très chaud et que les forêts sont un vrai plus pour se rafraîchir.  J'ai pu constater que la plupart des gîtes et chambres d'hôtes sont équipés de piscines, ce qui est fort bienvenu aux beaux jours. N'hésitez pas à aller à la rencontre des gens d'ici. ils sont sympas. Le tourisme est, certes, important, mais il n'est pas l'objet d'abus et on ne prend pas les voyageurs pour des vaches à lait tout juste bons à payer pour tout et n'importe quoi, même s'il faut tout de même prévoir un beau budget pour pouvoir visiter les châteaux et se garer (les parkings sont nombreux mais quasiment tous payants). Une voie verte ravira les cyclistes plus ou moins expérimentés. C'est plus compliqué pour les cyclistes "route", qui ont du mal à se faire une place sur les routes. Des routes sinueuses qui rendent les trajets plus longs qu'on imagine (Sarlat est à 16 kms, il faut plus d'une demi-heure pour les parcourir en voiture). La marche est essentielle ici, et ça grimpe beaucoup, mais c'est justement un des plaisirs d'un séjour en Périgord que de marcher, de grimper souvent, et de découvrir de magnifiques points de vues qui vous rendent tout petit dans un océan de verdure hérissé de donjons. 

 

Vue sur la Roche Gageac. Photo choisie par monsieur de France : Jérôme Prod'homme (c)

Vue sur la Roche Gageac. Photo choisie par monsieur de France : Jérôme Prod'homme (c)

 

 

Les chênes, la rivière et l'histoire...

 

La rivière Dordogne n'est jamais loin, elle qui a creusé la roche au cours de milliers d'années, qui se souvient d'avoir vu arriver les premiers hommes (les grottes de Lascaux ne sont pas loin), et qui a vu passer tant de "gabarres", ces bateaux à fond plats, ancêtres des péniches, qui, tirés par des hommes, puis par des chevaux, depuis un chemin longeant la rivière, remontaient ou descendaient la rivière pour aller jusqu'à Bordeaux apporter les marchandises. La Vézère est l'autre rivière, elle sait aussi se faire une place. L'histoire mouvementée de cette terre qui fut frontalière entre France et Angleterre pendant la guerre de 100 ans et qui a été une terre protestante assez animée pendant les guerres de religions, a laissé un véritable chapelet de châteaux plus ou moins importants qui signent le paysage au moins autant que les chênes pluri-centenaires.

 

La Dordogne. Idéale pour faire du kayak à l'été. C'est aussi une rivière d'histoire que les gabarres remontaient ou descendaient pour le commerce. Photo choisie par monsieurdefrance.com : packshot via depositphotos

La Dordogne. Idéale pour faire du kayak à l'été. C'est aussi une rivière d'histoire que les gabarres remontaient ou descendaient pour le commerce. Photo choisie par monsieurdefrance.com : packshot via depositphotos

 

 

Tant de sites historiques à voir en Périgord noir 

 

On n'imagine pas le nombre de châteaux, plutôt du moyen-âge ou de la Renaissance, qui émaillent les routes et chemins de ce beau Périgord. Chacun vaut le détour, et il est parfois difficile de choisir. Il faut prévoir autour de 12 euros, en moyenne, pour entrer et visiter les plus beaux. C'est franchement mérité par la beauté de ces sites et surtout l'entretien qu'ils nécéssitent pour les aider à continuer de traverser le temps et les confier aux générations qui arriveront après nous. Autant que faire se peut, ne vous privez pas de visiter. Vous en découvrirez ici, mais notez dès à présent qu'il faut voir les châteaux de Castelnaud (pour vous plonger dans le Moyen-âge), les Millandes (qui gardent le souvenir de Joséphine Baker), Marqueyssac (et ses étonnants buis taillés); 

 

La vue depuis le château de Beynac site médiéval important. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

La vue depuis le château de Beynac site médiéval important. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

 

Pourquoi on dit Périgord Noir alors que c'est si vert ?

 

C'est frappant : voilà une terre bien verte. De hautes colines, avec des falaises (ce qui explique le nombre incroyable de châteaux forts, puisque c'est en hauteur qu'on aimait les installer), de vastes bois et forêts, les noyers, nombreux, et de petits villages à la pierre un peu miel clair. On se demanderait, d'ailleurs, pourquoi on parle de Périgord noir alors qu'on voit tant de chlorophyle. Mais c'est justement à la densité des arbres que le pays doit son nom. Les forêts sont si importantes, principalement constituées de chênes verts, qu'il fait sombre et c'est cela qui a donné à cette partie du Périgord, ce surnom de Périgord Noir. 

 

 

La gastronomie du Périgord : quel bonheur pour les papilles !

 

La truffe du Périgord est très célèbre et les marchés aux truffes sont très visités à la saison. Photo choisie par monsieur de France : Reacticom via depositphotos

La truffe du Périgord est très célèbre et les marchés aux truffes sont très visités à la saison. Photo choisie par monsieur de France : Reacticom via depositphotos

 

Ici le foie gras est roi, la truffe est reine et la noix est princesse. C'est l'une des plus célèbres terres pour le canard ou l'oie dont on fait le célèbre confit et le foie gras (le meilleur foie-gras de France est fait ici ou dans le Gers). Il peut être de canard, mais le top c'est quand il est d'oies du Périgord. On vous le propose souvent aussi des bocaux. Des bocaux dans lesquels ont peut aussi trouver du confit prêt à déguster. C'est aussi une terre de truffe : la célèbre truffe noire du Périgord. C'est la meilleure de France et elle parfume de nombreux plats. Plus ils sont simples, meilleur c'est. Rien de meilleur qu'une omelette à la truffe par exemple. Le Périgord c'est aussi une région de noyers et de chataîgnes. On les fait entrer dans la composition de pas mal de plats et de desserts.  En règle générale, que ce soit chez les commerçants ou au restaurant, le service est souvent très généreux, avec des plats copieux, ce qui n'est pas pour déplaire aux touristes. 

 

 

Foie gras et confit d'oies du Périgord

 

On l'a dit, le foie gras est emblématique de la cuisine périgourdine. C'est plutôt du foie gras d'oies du Périgord. Rien de tel qu'un foie gras qu'on fait cuire à la poêle avec sa graisse (le jaune). L'un des petits bonheurs culinaires d'ici c'est les pommes de terre sarladaises, qui sont des pommes de terres émincées grossièrement et qu'on fait revenir dans la graisse de canard ou d'oie (avec un peu de persil c'est sublime). Le foie gras n'est pas un vulgaire pâté. C'est l'un des plats les plus nobles. Il est donc de tradition de le déguster en posant un morceau sur du pain (plutôt du pain de campagne) sans jamais le tartiner. 

 

 

N'hésitez pas à tester les produits locaux. Ils sont vraiment locaux... Photo choisie par Monsieur de France : zhukovsky via depositphotos

N'hésitez pas à tester les produits locaux. Ils sont vraiment locaux... Photo choisie par Monsieur de France : zhukovsky via depositphotos

 

 

La truffe : des idées et des astuces pour le diamant noir des gourmands

 

La truffe est un champignon et elle est tres "forte" en goût et en odeur. Du coup, si vous mettez la truffe que vous avez achetée dans une boite hermétique avec des oeufs, les oeufs prennent le goût de la truffe, et vous pouvez faire une omelette aux truffes sans mettre votre truffe dedans. Il suffira de la peler un peu à la fin pour ajouter des saveurs. Du coup, quand vous aurez fait l'omelette, mettrez votre truffes dans une boite de riz ou de pâtes, pour faire la même chose : parfumer. Vous pourrez ainsi faire plusieurs plats avec une seule truffe (de la taille d'une grosse noix pour 4 personnes). 

 

 

Perigord noir : 10 sites qu'il faut voir : 

 

Voici 10 sites qui m'ont marqué pendant le voyage dans l'ordre de leur découverte. N'y voyez pas un ordre de préférence même, en général, j'aime plutôt les beaux lieux de patrimoine. J'y joins des informations pratiques. Attention, les informations données (prix, horaires...) sont indicatives et non officielles. Pour connaitre les tarifs et horaires, allez sur les site officiels, j'ai mis les liens. 

 

 

1 Beynac et Casenac : le château de Beynac

 

Vous aurez peut-être une impression de déjà vu quand vous arriverez ici et c'est normal. Le château de Beynac a été le cadre de nombreux films comme "les visiteurs 2", "Fanfan la tulipe" ou "Le dernier Duel" récemment. Il faut dire que c'est vraiment un lieu du moyen âge tel qu'on l'imagine. Certaines pièces vous donnent la sensation d'entrer dans un épisode de Games of thrones. C'est un château d'histoire et d'imaginaire... 

 

Le château de Beynac à Beynac-et-casenac. Photo choisie par monsieurdefrance.com : jon_chica via depositphotos.

Le château de Beynac à Beynac-et-cazenac. Photo choisie par monsieurdefrance.com : jon_chica via depositphotos.

 

C'est un petit village dominé par un immense château.  On y gravit de petites rues, assez pentues (oubliez les chaussures plates, ça glisse souvent), et on voit de nombreuses maisons, certaines toutes petites et très poétiques, et des lieux plus officiels (comme le présidial, qui était le tribunal écclésiastique autrefois). Très authentique. Le village de Beynac et Cazenac se niche sous la falaise sur laquelle est érigé un fantastique château médiéval : le Château de Beynac, qui vous plonge dans l'époque du Moyen âge. L'experience est captivante. On ne serait pas étonné de voir débouler un chevalier en armure quand on passe le pont et la porte d'entrée.

 

Les étonnantes cuisines du moyen-âge. Photo choisie par monsieur de France : Jérôme Prod'homme (c)

Les étonnantes cuisines du moyen-âge du château de Beynac. On suspendait les volailles pour empêcher les rats de les manger à la place des hommes. Photo choisie par monsieur de France : Jérôme Prod'homme (c)

 

Vous comprendrez mieux pourquoi ces sites étaient imprenables quand vous entrerez dans le château. En parcourant le monument (ça monte, ça descend, ça remonte, ça redescend...), vous découvrirez les remparts et les inventions pour repousser les assaillants, l'art de vivre à l'intérieur (une chambre, des cuisines...), d'autres époques qui ont laissé trace dans les murs (la renaissance avec un très bel escalier, le 17e sièle avec la salle des boiseries). A ne pas râter la chapelle castrale (même si elle est fermée au public), qui est aussi l'église de Beynac désormais, et surtout l'éperon qui domine de très haut le paysage et vous offre une vie époustouflante. 

 

L'une des vues qu'on a depuis le château de Beynac : Photo choisie par monsieur de France : Jérôme Prod'homme. 

L'une des vues qu'on a depuis le château de Beynac : Photo choisie par monsieur de France : Jérôme Prod'homme. 

 

Le château est né au Xe siècle pour défendre la vallée de la Dordogne. Siué 152 mètres au dessus du lit de la rivière, il est réputé imprenable. Il a reçu la visite de Richard Coeur de Lion, Roi d'Angleterre mais aussi Duc d'Aquitaine et donc suzerain des seigneurs du lieux. C'est d'ailleurs à l'un de ses féals, pas très recommandable, un certain Mercadier, que le roi Richard confie le château. Mercardier a mal fini, assassiné par un concurrent alors qu'il allait voir la Reine Aliénor, mère de Richard, pour lui présenter ses hommages. Le château est alors revenu à la famille qui l'avait fondé et ne l'a plus quittée jusqu'au milieu du 18e siècle. Pendant la guerre de 100 ans, le château est forteresse française face au château de Castelnaud, de l'autre côté de la rivière, forteresse anglaise. En 1962, un homme d'affaire marseillais nommé Lucien Grosso le rachète à la famille qui le possédait depuis le 18e siècle et il entreprend sa rénovation avec celle qui deviendra sa femme : Denise Grosso. Le couple Grosso lègue le château à Albéric de Montgolfier en 1999, certains disent parce que son père était conservateur du musée Carnavalet, pour qu'il prenne soin du château et continue leur oeuvre. A ce jour, c'est lui qui continue l'histoire de Beynac et le fait continuer au 21e siècle avec brio. 

 

C'est oû ? Et c'est combien ? 

Château de Beynac à Beynac et Cazenac : 15 mn de Sarlat (21 minutes de route). 

Horaires et prix  sur Le site officiel du château de Beynac. 

En résumé : L'entrée du château de Beynac avec la visite (avec audio guide gratuit possible sur votre téléphone) coûte 11,50 euros en 2024. C'est gratuit pour les enfants de moins de 10 ans. Le château est ouvert de 10H00 à 19H00 sauf de rares jours de l'année. 

 

 

2 le château de Castelnaud à Castelnaud la Chapelle

 

On le voit de très très loin le château de Castelnaud. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Maugli via depositphotos

On le voit de très très loin le château de Castelnaud. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Maugli via depositphotos

 

Voilà un château qui se voit de très très loin, son donjon du 13e siècle domine  les environs depuis plus de 150 mètres, et qui vaut un vrai détour pour 2 raisons : la passion de l'histoire et la beauté du paysage. On pourrait ajouter l'ingéniosité humaine tant il en a fallu aux habitants d'autrefois pour imaginer comment se défendre ou attaquer et être toujours innovants. En visitant l'extérieur du château (on recommande vivement la visite guidée), on découvre l'architecture militaire pendant près de 5 siècles et les machines qui permettaient d'assaillir ou de se protéger : le couillard, le trébuchet, la pierrière. On découvre aussi leur mode fonctionnant permettant, pour certains, de balancer des boulets de plus de 100 kg  à 200 mètres de distance. Un château à l'histoire mouvementée (place anglaise, il a été pris et repris 11 fois pendant la guerre de 100 ans) et qui vous propulse dans le moyen âge tant tout est fait pour faire fonctionner votre imaginaire. A faire avec les gosses qui vont être ravis de monter et descendre et de vivre une époque qu'ils apprécient souvent.

 

Vue aérienne sur Castelnaud. Photo choisie par monsieurdefrance.com : jon_chica via depositphotos

Vue aérienne sur Castelnaud. Photo choisie par monsieurdefrance.com : jon_chica via depositphotos

 

Le musée des armes et du moye-âge est épatant. Il est dans le château et, donc, inclu dans la visite. On y découvre tout une série d'armes d'époque, et la collection est augmentée régulièrement, dont des armures réelles (du 16e siècle pour l'une) et une impréssionnante collection d'arbalètes. Les pointes de flèches font sincèrement froid dans le dos. Une manière de se souvenir que notre époque n'est pas si mal, elle qui nous évite d'avoir à croiser des types armés de ce genre d'objets, et qui nous renforce dans l'admiration de l'inventivité des gens du moyen-âge. Une visite qui fait suite aux extérieurs et vous emmène dans les tréfond du château et de l'histoire. Vraiment un immanquable du Périgord que ce château de Castelnaud (qui a connu les cathares, les protestants, et la fameuse famille Caumont de Castelnaud de la Force qui a laissé de nombreux souvenirs dans l'histoire de France). 

 

Une des armures exposées dans le musée des armes du château de Castelnaud. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

Une des armures exposées dans le musée des armes du château de Castelnaud. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

Enfin depuis le haut de la forteresse on voit un véritable océan de forêt, truffé d'autres châteaux (dont Beynac, juste en face, et concurrent pendant la guerre de 100 ans). On peut faire des photos véritablement magnifiques. Le château domine et permet de voir au loin, ou d'observer, en dessous, Le village de Castelnaud, en lui même, qui vaut également le détour. Là encore, un lacis de ruelles qui descendent vers la rivière, des petits restaurants et des commerces de bouche (boulanger, boucher...) qui savent proposer de bons produits en généreuses proportions. 

 

Des arbalètes, certaines sont magnifiquement ouvragées. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

Des arbalètes, certaines sont magnifiquement ouvragées. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

Zoom sur une histoire très mouvementée 

 

Castelnaud remonte au 10e siècle, comme pas mal de châteaux. Il a été érigé pour commander et surveiller la vallée de la Dordogne et c'est sa nouveaté qui lui a donné son nom (Castel naud : le château neuf). Propriété du triste sire Bernard de Casnac, vassal du comte de Toulouse et cathare, il est assiégé et pris par Simon de Monfort en 1214 lors de la croisade contre les cathares (un bon pretexte religieux qui a permis aux seigneurs du nord, le roi de France en premier, de mettre la main sur l'opulent sud). Bernard de Casnac réussit a reprendre son château quelques années plus tard. Il est sans pitié et fait pendre toute la garnison. L'archevêque de Bordeaux reprend le château quelques mois plus tard et le fait détruire. C'est donc un nouveau château que celui qu'on connait aujourd'hui. La construction du donjon remonte au 13e siècle, mais le château est developpé et amélioré pendant 150 ans pour avoir l'allure qu'on lui connait aujourd'hui. Propriété de la famille de Caumont, il est place anglaise pendant la guerre de Cent ans, puisque la famille de Caumont a choisi le camp du roi d'Angleterre (également duc de Guyenne) dans cette guerre qui vise a savoir qui a droit au trône de France. Face à Castelnaud, Beynac est terre fidèle aux valois et donc à la France. Le château est pris et repris 11 fois pendant les 132 ans du conflit avant d'être assiégé une dernière fois le 7 octobre 1442 quand le roi de France envoie ses vassaux et que la ville de Sarlat accepte d'aider, notamment en prêtant des machines de guerre. La garnison anglaise resiste 3 semaines avant d'ouvrir les portes du château en echange de 400 écus d'or et de pouvoir quitter les lieux saine et sauve. Place protestante, comme la famille de Caumont qui le possède, il n'est pas assiégé. Il faut dire que les nobles se tiennent à carreaux de Geoffroy de Vivans, gouverneur du château, et très justement surnommé "Geoffroy le Batailleur" pour son art pointu de la guerre et de remporter des batailles. 

 

Castelnaud propose une restitution des engins de guerre du moyen-âge. Photo choisie par monsieurdefrance.com : packshot via depositphoto.

Castelnaud propose une restitution des engins de guerre du moyen-âge. Photo choisie par monsieurdefrance.com : packshot via depositphoto.

 

Le château appartient à la famille de Caumont du moyen-âge jusqu'à la Révolution Française quand les descendants fuient le Perigord pour l'Angleterre et évitent la guillotine. Leur château est vendu comme bien national a des gens qui l'habitent un peu avant de tenter de le dynamiter pour empierrer un port juste en dessous, à Castelnaud, pour aider au débarquement des gabarres qui passent sur la Dordogne. Cette famille Nompar de Caumont a donné plusieurs militaires renommés à la monarchie. C'est aussi à elle qu'on doit le château voisin des Milandes, bien plus confortable, et aménagé par François de Caumont qui fait aménager le château des milandes à partir de 1488 pour en faire une demeure confortable et au goût du jour de la Renaissance (fenêtre à meneaux, beaux jardins...). François de Caumont est mort lors de la Saint Barthélemy. Alors que les autres seigneurs protestants fuyaient il a voulu veiller son fils malade en compagnie de son fils cadet. Le père et le fils malade ont été tués à coup de hallebardes. Seul le cadet en est sorti vivant en faisant semblant de mourir et en sécroulant sur le corps de son père en même temps que son frère. Ce cadet qui a vécu 98 ans, s'appelait Jacques Nompar de Caumont (1558-1652), a été l'un des plus fidèles compagnons de Henri IV (il était dans le carrosse du roi au moment de l'assassinat de Henri IV par Ravaillac). Grand stratège militaire, il est devenu maréchal de France. 

 

Jacques Caumont de la Force (1558-1652) Illustration choisie par monsieur de France:  attribué à François Quesnel, Public domain, via Wikimedia Commons

Jacques Caumont de la Force (1558-1652) Illustration choisie par monsieur de France:  attribué à François Quesnel, Public domain, via Wikimedia Commons

 

En 1962, Castelanaud, bien abimé mais toujours debout,  est redécouvert et rénové par Philippe ROSSILLON (1931-1997) qui en fait un lieu touristique en faisant des restitutions. Il comprend l'intérêt du public dans un Périgord qui devient la grande terre de tourisme qu'on connait aujourd'hui. Ses descendants possèdent toujours le château, et d'autres lieux d'ailleurs. 

 

C'est oû ? Et c'est combien ? 

Castelnaud la chapelle : 15 mn de Sarlat (21 minutes de route). 

Horaires et prix  sur Le site officiel du château de Castelnaud. 

En résumé : L'entrée du château de Castelnaud coûte de 11,90 à 12,90 (2024) selon la saison, de 6 à 6,50 pour les 10 17 ans, et c'est gratuit pour les moins de 10 ans. Le château est ouvert souvent, en général de 10 à 17H en hiver, jusque 20H en très haute saison en été. 

 

 

3 Château et jardins de Marqueyssac 

 

Le château de Marqueyssac. Photo choisie par Monsieur de France : Jérôme Prod'homme (c)

Le parc du château de Marqueyssac. Photo choisie par Monsieur de France : Packshot via depositphotos

 

Etonnant endroit en hauteur, au dessus du joli village de Veyzac, le château remonte au XVe siècle. Il a l'allure d'un joli manoir du 18e siècle. On en visite d'ailleurs quelques jolies pièces imprégnées de l'art de vivre au Siècle des Lumières. C'est un endroit qu'on peut découvrir avec plaisir avec les enfants qui bénéficient d'aires de jeux et qui seront forcément épatés de croiser des paons dans les allées. 

 

L'intérieur du château de Marqueyssac se laisse visiter avec plaisir. Ici le salon. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)L'intérieur du château de Marqueyssac se laisse visiter avec plaisir. Ici le salon. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

Ce qui fait l'intérêt de ce château c'est l'incroyable jardin dont une énorme partie est artistiquement constituée de buis taillés (on dit des topiaires). On parle de 150 000 pieds de buis. En vagues, avec des formes harmonieuse, à la limite du labyrinthe, ces buis, qui sont taillés à la main pour l'essentiel, offrent un superbe spectacle pour les photos. Le parc est somptueux et très vaste puisqu'il y a 6 Kms d'allées, rythmées par des surprises (la chapelle à flanc de colline est émouvante et gracieuse) et il s'étale sur une corniche qui offre une vue magnifique. Une vraie belle découverte ! 

 

Le château de Marqueyssac, les buis taillés, détail. Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

Le château de Marqueyssac, les buis taillés, détail. Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

C'est où ? Et c'est combien ? 

 

Château de Marqueyssac est situé à Vezac : 14 km (20 mn) de Sarlat la Canéda.

Horaires et prix  sur Le site officiel du château de Marqueyssac

En résumé : L'entrée du château et des jardins coûte 11,90 euros en 2024 (on peut coupler avec le château de Castelnaud et bénéficier d'une réduction sur les deux sites). C'est 6,50 pour les 9-17 ans. C'est gratuit pour les enfants de moins de 9  ans. Le château est ouvert de 10H00 à 17H00 minimum (20H en été) sauf de rares jours de l'année.

 

 

4 La Roque Gageac 

 

Panorama sur La Roque Gageac. Photo choisie par monsieurdefrance.com : apgestoso via depositphotos

Panorama sur La Roque Gageac. Photo choisie par monsieurdefrance.com : apgestoso via depositphotos

 

C'est l'un des plus beaux villages de France et c'est très largement mérité pour ce village situé le long de la rivière Dordogne, juste en dessous d'une falaise. Au programme : tout ce qu'on aime : petites rues, hôtels particulier (notamment le Manoir de Tarde), l'église Saint Donat, simple et émouvante. Un petit jardin exotique avec sa bambouseraie. Il y a aussi de nombreux sentiers de randonnées qui mènent au dessus de la falaise, pour découvrir un secteur naturel protégé. On est aussi juste à Côté du château de Marqueyssac. Rien de plus agréable que de dîner ici en bord de Dordogne.

 

La Roque Gageac. Photo choisie par monsieurdefrance.com : pizzatravel via depositphotos

La Roque Gageac. Photo choisie par monsieurdefrance.com : pizzatravel via depositphotos

 

C'est où ? Et c'est combien ? 

 

La Roque Gageac est située à 14 km (20 mn) de Sarlat la Canéda. Découvrir le village c'est gratuit et c'est un vrai plaisir !

Le site officiel de la commune. 

 

 

5 Lascaux 

 

C'est à Montignac-Lascaux que se trouve le site de Lascaux : l'un des plus impressionnants sites préhistoriques du monde. Une series de salles, dans une grotte immense et profonde, nous ramène des milliers d'années en arrière, au temps des premiers hommes, des mammouths, des aurochs et des ours qui peuplaient cette région si ancienne. Une grotte, donc, qui servait d'abri et probablement de lieu de culte, au milieu de la forêt giboyeuse et non loin de la rivère Vézère. Elle fait 235 mètres de long sur 30 mètres de dénivelé. Il y a 7 grandes zones dont "la salle des taureaux", "le passage", "la nef" ou encore "le puits". La plupart de ces salles sont recouvertes de peintures qui ont pas moins de 10 000 ans. Les dessins ont été réalisés sur plusieurs siècles et ont évolué au fil du temps devenant probablement plus symboliques. On découvre, grâce à eux, la faune de l'époque préhistorique peinte avec un réalisme épatant. On voit aussi des traces très émouvantes de nos prédécesseurs comme des mains, qui, trempées dans la peinture, ont été apposées sur les murs. On a aussi retrouvé beaucoup d'artefacts préhistoriques dans la grotte : des sagaies, des pointes de flèches, des objets du quotidien. Le site originel est désormais fermé au public parce que le nombre de visiteurs finissait par le dégrader, mais vous visiterez un fac similé, autrement dit l'exacte copie. Et le voyage vaut la peine. 

 

L'un des nombreux dessins de Lascaux. Photo choisie par monsieurdefrance.com : GP_Creative via depositphotos.

L'un des nombreux dessins de Lascaux. Photo choisie par monsieurdefrance.com : GP_Creative via depositphotos.

 

La découverte d'un gamin et d'un chien.

 

Jusqu'en septembre 1940, en pleine Seconde Guerre Mondiale, le village de Lascaux est un village comme les autres. On a découvert, au 19e siècle, quelques sites préhistoriques dans les environs, mais rien ne laisse présager ce qui va se passer ici. Le 8 septembre 1940, Marcel, un gamin, joue avec son chien "Robôt" qui part à la poursuite d'un lapin et le suit dans un trou. Marcel, qui a suivit son chien, se glisse en partie sous ce trou créé par le déracinement d'un arbre. Appelant son chien, et jetant quelques cailloux par curiosité, il comprend qu'il y a là une cavité vaste et profonde et il en déduit qu'il s'agit du tunel dont les anciens du village parlent parfois en affirmant qu'il relie le château de Lascaux à la forêt pour permettre la fuite des seigneurs du moyen âge. 4 jours plus tard, le 12 septembre 1940, Marcel retourne sur les lieux avec son chien Robôt et des amis Jacques, Georges et Simon, à qui il a parlé du "tunnel". Ils sont bien décidés à explorer les lieux et s'y rendent avec leurs petits couteaux et de quoi s'éclairer un peu. Agrandissant le trou par lequel le chien était passé, ils déscendent dans la cavité et découvrent, à la faible lumière de leurs lampes, des peintures extraordinaires. Ils ont bien du mal à convaincre les adultes de leur découverte. Leur instituteur, à qui ils racontent en premier ce qu'ils ont vu, croit à une blague parce qu'il part en retraite. Mais un jeune adulte fait des croquis des dessins et les présentes à un intellectuel historien des environs, l'Abbé Breuil, qui comprend ce qui se passe :  La découverte de la grotte de Lascaux c'est la plus grande découverte archéologique en Europe au 20e siècle. 

 

L'un des nombreux dessins de Lascaux. Photo choisie par monsieurdefrance.com : GP_Creative via depositphotos.

L'un des nombreux dessins de Lascaux. Photo choisie par monsieurdefrance.com : GP_Creative via depositphotos.

 

C'est où ? Et c'est combien ? 

 

Les grottes de Lascaux sont situées avenue de Lascaux 24 290 MONTIGNAC. Sarlat est à 27 kms (35 mn). 

Le site officiel de Lascaux

En résumé : L'entrée adulte (au dessus de 13 ans on est adultes à Lascaux) est à 22 euros (tarif 2024). Il y a des tarifs réduits et Personnes à Mobilité Réduite. C'est 14,50 euros pour 5 à 12 ans. C'est gratuit pour les moins de 5 ans. Le site est ouvert quasi tous les jours de l'année, parfois jusque 22 H (en été). Attention la dernière entrée se fait 2H avant la fin des horaires d'ouverture. 

 

 

6 Sarlat la Canéda 

 

C'est la capitale du Périgord noir. Une ville à la riche histoire qui est née d'une abbaye, fondée là au début du 9e siècle et qui est devenue très importante. Protégée par les papes et les rois, elle a reçu Saint Bernard en l'an 1147 et il y aurait accompli le miracle des pains. Il aurait béni des pains en disant qu'ils gueriraient les malades qui les mangeraient. La chronique dit qu'ils furent nombreux à le faire et à en être heureux. Plus tard, la cité de Sarlat devient importante au milieu du moyen-âge, au dépens de l'Abbaye de laquelle elle se libère. La ville se protège de remparts et devient assez importante pour devenir le siège d'un diocèse au 13e siècle. Diocèse qui remplace l'abbaye finalement.

 

Sarlat : la cathédrale Saint Sacerdos : Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

Sarlat : la cathédrale Saint Sacerdos : Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

La ville est ravagée par la peste, comme toute la région, lors de la grande epidémie de 1347. Lors de la guerre de Cent ans, elle est anglaise et française au gré des armes et des traités. Tous ces bouleversements nuisent au commerce, mais sous la houlette des consuls, qui partagent le pouvoir avec les évêques, elle se relève et devient plus forte encore. Place catholique en terre devenue très protestante (l'Eglise fait du diocèse de Sarlat un archi diocèse), elle traverse difficilement les guerres de religions. Soutien du prince de Condé lors de la Fronde, au 17e siècle, elle est assiégée. La Révolution voit la disparition des consuls au profit des maires (l'un d'eux fait du zèle en interdisant de fumer la pipe ou d'etendre le linge le long des promenades publiques). En décidant d'un seul évêché par département, la Révolution prive Sarlat de son évêché au profit de celui de Périgueux pour le département de la Dordogne, ce qui affaiblit la ville, même si l'Empire en fait, un peu plus tard, une sous préfecture. Elle se réveille dans les années 1960 avec l'arrivée du tourisme en Périgord, justement sauvée par la Loi Malraux qui empêche la destruction d'un centre ville qui mériterait d'être mieux entretenu mais qui fait la réputation de la ville, et à raison. 

 

Une facade typique de Sarlat. Photo choisie par monsieurdefrance.com : packshot via depositphotos

Une facade typique de Sarlat. Photo choisie par monsieurdefrance.com : packshot via depositphotos

 

En vous promenant dans Sarlat, il faut grimper les petites rues, passer sous les porches, découvrir les hôtels particuliers. C'est une ville pleine de restaurants avec leurs terrasses et qui servent des spécialités périgourdines à base de confit, de foie-gras, de noix... Des plats simples et délicieux. A voir, notamment, la Cathédrale Saint Sacerdos, a l'architecture gothique et aux belles pierres. L'intérieur est simple, équilibé, et doté de belles chapelles. Les stales de bois bien ornées méritent le coup d'oeil de l'amateur. A côté, la Lanterne des morts marque le passage de Saint Bernard (on y veillait aussi les morts, d'où son nom). La Place de la Liberté est très plaisante également.

 

Une place à Sarlat : Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

Une place à Sarlat : Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

Si vous aimez lire, vous devez absolument découvrir "Fortune de France" de Robert Merle. L'histoire raconte la vie de Pierre de Siorac, né à Mespech près de Sarlat, et le premier tome vous emmène souvent à Sarlat au 16e siècle. Un livre vif, énergique, passionnant, roman historique qui continue de ravir les amateurs de livres d'histoire et d'aventure en plus de porter un magnifique message de tolérance. 

 

L'étonnante lanterne des morts près de la cathédrale de Sarlat. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)L'étonnante lanterne des morts près de la cathédrale de Sarlat. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

C'est où ?

 

Sarlat est située à 1H de Périgueux, à 1H50 de Limoges, à 2H30 de Bordeaux ou de Toulouse, , 6H de Paris en voiture. En train il faut compter 5H minimum pour Paris. En avion on peut attérir à Brive ou à Bergerac. 

Le site officiel du tourisme à Sarlat

 

 

7 Les milandes 

 

Voulu par la famille Nompar de Caumont, qui régnait sur Castelnaud qu'elle jugeait inconfortable, le château des milandes a été considérablement remanié sur ordre de François de Caumont à la fin du 15e siècle pour être mis au goût du jour d'une Renaissance en pleins débuts. On conserve les murs, tours et gargouilles du moyen-âge mais on aménage des fenêtres à menaux pour plus de lumière et on décore les pièces. Abandonné à la Révolution Française par la famille, il est frappé par un incendie qui le détruit quasi completement au début du 20e siècle. Un millionnaire nommé Jules Vincherot le restaure à ses frais à partir de 1908. 

 

Le château des Milandes et ses parterres en fleur au printemps. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : STYLEPICS via depositphotos

Le château des Milandes et ses parterres en fleur au printemps. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : STYLEPICS via depositphotos

 

Le château des milandes est acheté en 1947 par Joséphine Baker qui le louait régulièrement depuis 10 ans. C'est là qu'elle passe de belles années et qu'elle accueille sa "tribue arc en ciel", des enfants venus de plusieurs endroits du monde qu'elle adopte et élève ici (12 enfants de 9 nationalités différentes). Célèbre pour ses grands talents au music hall, cette citoyenne américaine devenue citoyenne française a fait de la resistance. Elle est entrée récemment au Panthéon. Le château conserve le souvenir précieux de cette grande artiste en présentant des tenues qu'elle a portées. Elle a été forcée de le quitter, ruinée par les dettes, en 1969. On dit qu'elle a passé sa dernière nuit sur les marches du château la porte ayant été fermée derrière elle. Le château est beau, tout de pierre blanche, les jardins sont fleuris et un spectacle de rapaces étonnera les plus blasés. 

 

C'est où ? Et c'est combien ?

 

Le château des milandes est situé à Castelnaud la chapelle. C'est à 15 mn de Sarlat (21 minutes de route). 

Le site officiel du château des milandes

En résumé : L'entrée adulte (à partir de 17 ans) est à 13,50 euros, 9 euros pour les 5 - 16 ans. Le château est ouvert souvent dans l'année, de 10H à 18H00 principalement, mais il ouvre jusque 20 heures à la haute saison (Juillet août). Notez que l'entrée donne droit à la présentation des rapaces. L'entrée est possible jusqu'à 30 minutes de la fermteure. 

 

 

8 La Roque Saint Christophe 

 

La Roque Saint Christophe vue d'en bas. Photo choisie par Monsieurdefrance.com: packshot via depositphotos.

La Roque Saint Christophe vue d'en bas. Photo choisie par Monsieurdefrance.com: packshot via depositphotos.

 

Voilà un site qui passionnera les amateurs d'histoire et d'endroits insolites. C'est l'un des plus anciens et des plus grands abris aériens de toute l'Europe. Il s'agit en fait d'un village fortifié en hauteur qui a été creusé dans la falaise pour fuir les invasions normandes au départ, puis les conflits et les épidémies. Pendant plusieurs siècle, jusque 1000 habitants ont vécu à flanc de falaise dans un village creusé dans le roc qui permettait de les protéger puisqu'impossible à assieger du dessous et du dessus. Une seule porte permettait l'entrée. Des dispositifs ingénieux permettaient de faire monter la nourriture, ou même le bétail quand les alentours étaient attaqués (un système de surveillance permettait de prévenir des heures avant l'assaut de toute armée passant dans les environs). Les maisons étaient parfois en pierre, parfois en torchis (malin, léger, isolant, une sorte de boue qu'on collait sur des claies entre des poteaux de bois).

 

La Roque Saint Christophe et l'un des plateaux sur lequel était érigé le village. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)La Roque Saint Christophe et l'un des plateaux sur lequel était érigé le village. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

Tout a été détruit en 1588 pour empêcher que les protestants s'y réfugient et oublié. Redécouvert en 1938, le site a été dégagé de la végétation et mis en valeur par une famille qui oeuvre depuis bientôt 5 générations. En parcourant le site, on imagine les lieux en passant là où se situait, les maisons, l'étable, la boucherie et même l'église. Des panneaux expliquent un peu le site, ainsi qu'un film. C'est assez passionnant, la vue est splendide et il y a un côté découverte et aventure qui ravira les petits. 

 

L'escalier de la Roque Saint Christophe. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

L'escalier de la Roque Saint Christophe. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

Plus loin, on peut découvrir un ancien site préhistorique (on n'est pas très loin de Lascaux, nos prédécesseurs de la préhistoire ont été nombreux à vivre ici dans les grottes, non loin de la rivière et dans une forêt giboyeuse à souhait). Un château renaissance peut être visité aussi. C'est donc un voyage quasi complet depuis les environs de - 50 000 avant Jesus-Christ à la fin de la Renaissance qu'on peut faire ici. On recommande. 

 

Tout près de la Roque Saint Christophe, la maison forte de Reynac est un site troglodytique dans lequel on fait renaître le moyen-âge. Il est possible de se procurer des billets couplés pour les 2 sites. Photo choisie par monsieur de France : packshot via depositphotos

Tout près de la Roque Saint Christophe, la maison forte de Reynac est un site troglodytique dans lequel on fait renaître le moyen-âge. Il est possible de se procurer des billets couplés pour les 2 sites. Photo choisie par monsieur de France : packshot via depositphotos

 

C'est où ? Et c'est combien ? 

 

La Roque Saint Christophe  : 2433 route de la préhistoire à  Peyzac le Moustier. 30 km (35 mn) de Sarlat la Canéda.

Horaires et prix  sur Le site officiel de la Roque Saint Christophe.

En résumé :On peut faire les 3 sites en même temps, ou un seul site. Pour une visite de La cité troglodytique de La Roque Saint Christophe il faut compter entre 10,90 et 11,90 pour les adultes (tarifs 2024), 4,70 à 8 euros pour les moins de 17 ans selon l'âge et la saison. Il y a aussi des spectacles nocturnes.

 

 

9 Le château et les jardins de Eyrignac à Salignac-Eyvigues 

 

Une des magnifiques allées des jardins d'Eyrignac / photo choisie par monsieurdefrance : packshot via depositphotos.

Une des magnifiques allées des jardins d'Eyrignac / photo choisie par monsieurdefrance : packshot via depositphotos.

 

C'est un délicieux manoir entouré d'un vaste et très beau jardin qui alterne les allées, les buis-taillés, les surprises (une pagode chinoise par exemple) et les points de vues vers le superbe paysage périgourdin. Le parc fait 6 hectares. On peut passer dans une magnifique allée de taupières et continuer vers le jardin "blanc" en passant devant le manoir. Pièces de jardin à la Française, allées à l'anglaise, potager, il y a beaucoup à découvrir. Une visite qui incite à flâner, réfléchir, se détendre et reflechir. Impossible de ne pas y passer si vous aimez l'art du jardin. 

 

Le jardin blanc et ses fontaines. Photo choisie par monsieurdefrance.com : wjarek via depositphotos.

Le jardin blanc et ses fontaines. Photo choisie par monsieurdefrance.com : wjarek via depositphotos.

 

C'est où ? Et c'est combien ? 

 

Château de Eyrignac à Salignac-Eyviques : 14 km (20 mn) de Sarlat la Canéda.

Horaires et prix  sur Le site officiel du château de Beynac. 

En résumé : la visite libre du parc et des jardins coûte 13,90 euros en 2024 (12,90 avec reservation internet). C'est, honnêtement un peu cher, mais le billet est valable la journée (on peut sortir et revenir). On peut discuter facilement avec les jardiniers. On peut aussi prendre un cours d'une journée (le forfait apprenti jardinier) qui coûte 250 euros.

 

 

10 Les villages typiques :

 

Domme 

 

Depuis les remparts la vue est magnifique. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c) 

Depuis les remparts la vue est magnifique. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c) 

 

Après avoir grimpé un peu, on aime entrer dans la petite cité et se perdre dans les petites rues de Domme, en découvrir l'église (et une étonnante collection de chapes religieuses), les restes de remparts. Les maisons sont souvent fleuries par les habitants qui aiment, visiblement, embellir leurs demeures mais aussi faire plaisir aux visiteurs. Domme est une bastide royale, autrement dit une cité fortifiée. Elle était aussi opulente puisqu'elle avait le privilège de battre monnaie et de tenir plusieurs foires. Elle n'a pas laissé un bon souvenir aux Templiers, qui ont été 70 a être enfermés ici, dont les graffitis rappelent le passage dans un langage quasi ésotérique. Tombée en désuétude au 17e siècle, elle n'a pas changé depuis, ou fort peu. A voir notamment la grotte située juste en dessous de l'Office du Tourisme. Pour l'anecdote, derrière la carte postale touristique et les 900 habitants, Dommes c'est aussi un site stratégique majeur pour la France puisque sur son territoire se trouve un site d'écoute du réseau ECHELON. 

 

L'étonnante collection de chapes de l'église de Domme vaut le détour. Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme. 

L'étonnante collection de chapes de l'église de Domme vaut le détour. Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme. 

 

C'est où ?

 

Domme est à 12,5 Kms de Sarlat (20 mn).

 

Saint Léon sur Vézère.

 

Les bords de la Vézère à Saint Léon de Vézère . Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

Les bords de la Vézère à Saint Léon de Vézère . Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Jérôme Prod'homme (c)

 

Saint Léon sur Vézère est un très joli village, dont l'église du 11e siècle mérite le détour, très émouvante, ourlée par la Vezère qui se souvient avoir vu les garbardiers passer et s'arrêter dans le petit port un peu plus loin. Il y a l'un des rares arbres de la liberté plantés en 1989 pour célébrer la révolution Française. On peut se perdre dans les petites rues et découvrir aussi le pont, un petit café pour boire un verre au bord de l'eau et les deux châteaux : le château de Clérans, Renaissance, juste au dessus de la rivière et le château de Chabans, plus loin, dont le nom a inspiré Jacques Chaban-Delmas pour trouver un nom de guerre au moment de son entrée dans la Résistance. Il est devenu un homme politique majeur au 20e siècle et le plus célèbre maire de Bordeaux. 

Le village de Saint Léon de Vezère, une rue. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : Jérôme Prod'homme (c)Le village de Saint Léon de Vezère, une rue. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : Jérôme Prod'homme (c)

 

C'est où ?

 

Saint Léon sur Vézère est à 25 kms de Sarlat (31 mn). 

 

 

Le Périgord noir c'est où ? 

 

Le Périgord se situe dans le département de Dordogne, dans la région historique d'Aquitaine. Sarlat est située à 1H de Périgueux, à 1H50 de Limoges, à 2H30 de Bordeaux ou de Toulouse, , 6H de Paris en voiture. En train il faut compter 5H minimum pour Paris. En avion on peut attérir à Brive ou à Bergerac. 

Le site officiel du tourisme dans le Périgord. 

Jérôme Prod'homme

Jérôme Prod'homme

Jérôme est "monsieur de France" l'auteur de ce site. 

Jérôme Prod'homme

Jérôme Prod'homme

Jérôme est "monsieur de France" l'auteur de ce site.