Pourquoi on dit France

"C'est là que le bât blesse" : origine et sens de l'expression

Expression héritée du monde équestre, « le bât blesse » désigne le point sensible d’une situation. Voici son origine exacte, son sens et la manière dont elle s’est imposée dans la langue française.

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L'âne et son bât. 

 

Le bât c'est un chargement. Quelque chose qu'on accrochait sur un animal autrefois. Très souvent un âne ou une mule (née d'un âne et d'une jument), parfois un cheval. Mal installé, le bât, qui était souvent constitué de bois et il pouvait blesser l'animal. Même si plus personne n'utilise d'âne pour transporter du matériel, l'expression, qui remonte au XVe siècle, est restée dans le language courant et on s'en sert encore, 6 siècles plus tard, pour désigner l'origine d'un problème. 

 

Des ânes et leurs bâts dans les tranchées en 1916. Image choisie par monsieurdefrance.com : Gallica.fr / BNFDes ânes et leurs bâts dans les tranchées en 1916. Image choisie par monsieurdefrance.com : Gallica.fr / BNF

 

On retrouve le bât dans l'expression "être un âne bâté" qui désigne quelqu'un d'idiot et d'un peu lourd, comme l'âne dont la bêtise est si légendaire que même si il est utile pour transporter, il n'en reste pas moins bête (pour nos ancêtres bien sûr !)

 

 

L'âne et la France 

 

L'âne est vraisemblablement originaire de la corne de l'Afrique. Il serait arrivé en France via les romains à l'époque gallo-romaine. C'est au moyen-âge qu'il a pris une place très importante en France. Mal considéré, cependant, puisqu'il est considéré comme têtu et idiot. On l'utilise pour le transport, pour certains travaux des champs. A la fin du XVIIIE siècle, il sert aussi à transporter le courrier dans des endroits reculés. Il faut dire qu'avec la mule il est tout-terrain et c'était important à une époque où les routes étaient très très loin d'être faciles. On estime à 1 âne pour 1000 habitants, la population des ânes dans la région parisienne en 1862, cela montre son importante, notamment pour le transport du charbon. On en trouve d'ailleurs dans les mines du Nord et de Loraine. Il sera utilisé pendant la Première Guerre Mondiale pour ravitailler le front. L'arrivée des tracteurs a été le chant du cygne des ânes en nombre mais ils sont toujours là, notamment pour des balades. 

Jérôme Prod'homme

Jérôme Prod'homme

 Jérôme Prod'homme est Monsieur de France.
Auteur et conteur du patrimoine français, il est passionné par l’histoire, la culture, les traditions et l’art de vivre en France. Depuis de nombreuses années, il écrit pour différents médias sur des sujets liés au tourisme, aux lieux chargés d’histoire, aux spécialités régionales et à la mémoire du pays. 

À travers Monsieur de France, Jérôme partage des expériences vécues, des visites réelles et des découvertes authentiques. Il sillonne les régions, rencontre les habitants, échange avec les artisans, explore les marchés, les villages, les châteaux, les forêts et les vignobles. Chaque article naît d’une curiosité sincère et d’une envie de transmettre. 

Son objectif n’est pas de faire un cours d’histoire, mais de faire aimer la France à ceux qui la découvrent, et à ceux qui la connaissent déjà — par le récit, par les émotions, par les anecdotes, par les parfums de cuisine et par le plaisir de la découverte. Monsieur de France est une invitation à explorer ce pays magnifique avec les yeux, le cœur et même ... L’appétit ! 

Jérôme Prod'homme

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 Jérôme Prod'homme est Monsieur de France.
Auteur et conteur du patrimoine français, il est passionné par l’histoire, la culture, les traditions et l’art de vivre en France. Depuis de nombreuses années, il écrit pour différents médias sur des sujets liés au tourisme, aux lieux chargés d’histoire, aux spécialités régionales et à la mémoire du pays. 

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