Un jeune chef gaulois parvient à fédérer les Gaulois contre César.
Jules César a fait ouvrir les portes. Au loin un fracas. Celui des armes que les derniers guerriers gaulois rendent les armes dans tous les sens du terme puisqu’ils les jettent du haut des murs de bois qui protègent Alésia. Ils sont vaincus. Cheminant depuis la colline, un cheval entouré d’hommes à pied. Aucun doute. C’est Vercingétorix. Le jeune chef arverne qui a réussi l’incroyable : fédérer le plus grand nombre de tribus gauloises contre lui, César, l’homme de Rome. Le jeune guerrier a convaincu les grandes tribus de le suivre dans son combat pour lutter contre cette mainmise d’abord pernicieuse puis franchement rude que les Romains ont voulu imposer.
Des victoires, avant la défaite finale.
César gagne le fauteuil du vainqueur. Et pourtant même lui, le grand général, n’était pas sûr de vaincre. Gergovie a été un désastre, surpris par les Gaulois, il a dû se replier. Ses troupes ont littéralement crevé de faim quand les Gaulois ont appliqué la politique de la terre brulée, une idée de Vercingétorix. Bruler le moindre champ, la moindre maison, des villes parfois pour empêcher les romains de se nourrir, et donc d’avancer. Et il y a eu Alésia.
S’approchant du camp romain, Vercingétorix est silencieux. Ses hommes aussi. Il découvre de tout près ce qu’il voyait au loin. Plus de 30 kms de remparts, de tour, des centaines de pièges. Un mur pour empêcher les guerriers d’aller chasser. Le mur qui les a fait mourir de faim. Il sait que derrière cette muraille il y a une deuxième enceinte de la même longueur. Celui-là est fait pour protéger les légions d’une attaque extérieure. Sage précaution des Romains qui ont pu repousser l’armée de secours que les peuples gaulois ont envoyé, un peu tard, pour sauver Alésia. Vercingétorix se présente à César. Il descend de cheval. Il jette ses armes devant l’estrade, il enlève le torque d’or qui enserre son coup. La marque du chef. C’est presque nu qu’il fait trois fois le tour de l’estrade avant de ployer le genou et de s’avouer vaincu. César a remporté le siège d’Alésia.
Quand le vaincu devient symbole...
Les deux hommes se reverront 6 ans plus tard une dernière fois. Vercingétorix, couvert de chaines, défilera à l’arrière du char de César au moment de son triomphe avant d’être étranglé. Son corps sera voué aux gémonies, l’escalier de la honte à Rome, avant d’être jeté dans le Tibre. Mais le symbole, lui, continuera à faire frémir l’imaginaire des hommes. Un symbole du combat contre la Liberté, initié par nos prédécesseurs gaulois, et toujours continué par les Français.
Marcher sur les traces de Vercingétorix
Le site d'Alésia a été redécouvert au XIXe siècle en Bourgogne à Alise Sainte Reine. On peut y découvrir le muséo-parc Alesia qui propose de découvrir l'histoire du siège d'Alésia sur place avec un espace muséal passionnant, dans lequel on peut faire beaucoup d'activités, notamment une enquête, un lieu à découvrir par toute la famille. Sur le site internet, il y a beaucoup d'informations avec des documents et notamment des reconstitutions en 3D via des vidéos.
Où ?
Le Muséo-Parc Alésia est situé :
1, route des Trois Ormeaux
21150 Alise-Sainte-Reine