🚗 Des embouteillages dès l’Antiquité
On se dit que c’est vraiment le mal de notre époque ! Et on a tort. Bah oui, les bouchons dans les villes, les embarras de circulation c’est vieux ! Ça a eu des conséquences dingues dans l’Histoire, tragiques même ! La circulation, c’est un problème aussi ancien que les villes. Regardez Rome, maîtresse du monde connu pendant plus de 4 siècles, dont les habitants sont connus pour les superbes voies romaines, de véritables autoroutes pour l’époque. Eh bien dans leur ville, c’était l’enfer ! Rome s’est construite sans plan, au fil du temps. Il n’y aura guère que le grand incendie de Néron pour améliorer les choses. Un comble.
Moyen Âge : des cochons et des accidents royaux
Paris n’a pas échappé à la règle. Au Moyen Âge, on est super-serrés entre les maisons de bois. Un ruisseau central charrie les immondices, les égouts n’existent pas encore. Piétons, mulets, charrettes en double file, et… cochons errants ! Eh oui, les cochons font office d’éboueurs. Mais en 1131, c’est le drame. Philippe, 15 ans, fils de Louis VI le Gros, est projeté au sol par son cheval, effrayé par un cochon. Il meurt sur le coup. Depuis, les cochons sont interdits dans Paris.
Un cochon provoque la mort de l'heritier du trône de France dans Paris / Enluminure Par Auteur inconnu — [1], Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=91105888
Henri IV : un roi victime des bouchons
Un autre roi meurt à cause de la circulation. Henri IV circule en carrosse rue de la Ferronnerie, quand il se retrouve coincé. Le carrosse est ouvert, arrêté. Ravaillac en profite pour sauter à bord et l’assassiner. Sans les bouchons, l’attentat aurait été impossible.
Alors que le carosse de Henri IV est coinçé dans la rue de la ferronnerie à Paris, Ravaillac grimpe sur une roue et poignarde le roi / Illustration choisie par Monsieur de France : Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1360989
Haussmann et Napoléon III : Paris repensé pour mieux circuler
C’est Napoléon III qui décide de régler le problème pour de bon. Il confie à Georges-Eugène Haussmann le soin de transformer Paris. On perce des grandes avenues, on aère les quartiers, le Paris moderne naît. Et la circulation s’améliore… un temps.
Mais rebelote, quelques décennies plus tard : les bouchons reviennent. Plus de monde, plus de voitures. C’est reparti.
Percement de l'avenue de l'opéra à Paris / Haussmann fait renaître Paris sur elle-même en perçant de grandes artères et en faisant rebâtir. La ville devient plus fluide quelques années mais les bouchons reviennent très vite / Illustration choisie par Monsieur de France : Par Charles Marville — photographie, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=10708571
🚀 Bouchons éternels, même sur Mars ?
En réalité, on n’échappera jamais totalement aux bouchons. Même avec des voitures volantes, on sera toujours nombreux à vouloir aller au même endroit au même moment. Peut-être même que dans quelques siècles, on râlera contre les embouteillages sur Mars !