Voici le résumé de ce que vous allez découvrir :
Vous apprendrez ce qui fait la singularité de Montmartre et pourquoi il attire artistes et rêveurs depuis plus d’un siècle.
Je vous guiderai vers les lieux incontournables, mais aussi vers les plus secrets.
Vous trouverez un itinéraire conseillé pour visiter Montmartre à pied.
Enfin, vous aurez des infos pratiques, des anecdotes et des conseils pour éviter la foule et profiter pleinement de ce quartier hors du temps.
Montmartre : l’âme bohème de Paris
C’est le point culminant de Paris. 130 mètres d’altitude. Ce n’est pas si simple de monter à Montmartre preuve que c’est bien assez haut. 222 marches si on prend les escaliers de la rue Foyatier. Moins fatigant si on prend le funiculaire et qu’on s’offre un joli panorama de Paris. Mis en service en 1900, il peut transporter 1300 personne par heure et par voies. Il a fonctionné à l'eau, avant de passer à l'electricité. La station basse se trouve au niveau des places Saint Pierre et Suzanne Valadon. La Station haute est située place du Cardinal Dubois. Il faut compter le prix d'un ticket de métro parisien, soit 1,90 € en 2023, pour empreinter le funiculaire de Montmartre.
Basilique du Sacré-Coeur : symbole de Montmartre
La basilique du Sacré-Coeur à Montmartre. Photo choisie par Monsieurdefrance.com : Shutterstock.com
Elle est assez récente dans l'histoire de Paris puisqu'elle a été ouverte en 1875, inaugurée en 1895 et achevée en 1923. Elle a d'ailleurs été assez récemment classée Monument Historique (2022). D'une hauteur de 85 mètres en haut du plus haut des 5 dômes (à ajouter aux 130 mètres de la butte, ce qui fait qu'on voit ce monument de loin dans Paris), elle a été construite après la débacle de 1871 avec l'assentiment de l'Assemblée Nationale qui en a autorisé la construction (à l'époque l'Eglise et l'Etat n'était pas encore sépraré) pour qu'on puisse y célébrer le culte catholique. En réalité, elle a été bâtie par les conservateurs en réaction à la Commune de Paris, sur les lieux même où cette Révolution a commencé. La souscription nationale qui a permit la construction a mobilisé plus de 10 millions de donateurs. Contestée dès sa construction, elle a failli être stoppée, devenir théâtre, maison du peuple avant d'être terminée et consacrée au culte catholique définitivement. L'intérieur est assez sombre. On y découvre de nombreuses statues. Le "cul de four", le fond de la basilique est assez spectaculaire avec une représentation du Christ toute en mosaïques (c'est la plus grande mosaïque de France). La visite est gratuite, ce qui est rare à Paris, ne vous en privez pas.
Son campanile, à côté de la Basilique, fait résonner la plus grosse cloche de France. Nommée "la savoyarde", elle a été fondue à Annecy en 1895, fait trois mètres de diamètre et pèse 18 835 kg. Chaque année, plus de 11 millions de touristes (mais aussi des pelerins) passent au Sacré-coeur. C'est d'ailleurs le 2e monument religieux le plus visiter de Paris après Notre-Dame.
Au pied du Sacré-coeur / Photo choisie par Monsieur de France : par Leonhard Niederwimmer de Pixabay
Montmartre en amoureux : balade romantique sur la butte
Montmartre est sans doute l’un des endroits les plus romantiques de Paris. Quand le soleil décline, le quartier se vide et retrouve sa douceur d’autrefois. On peut flâner main dans la main dans la rue de l’Abreuvoir, s’asseoir sur un banc face au Sacré-Cœur pour voir Paris s’allumer, ou passer par la discrète place Dalida, véritable havre de tranquillité. Montmartre de nuit n’appartient plus aux touristes, mais aux amoureux et aux rêveurs. On se croirait loin de Paris, presque dans un village italien, avec le charme en plus de la poésie parisienne.
Et pour une photo romantique parfaite à Montmartre :
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Rue de l’Abreuvoir (75018 Paris) – C’est l’une des rues les plus poétiques de Paris, avec la Maison Rose en arrière-plan. Photo ultra-instagrammable, idéale au coucher du soleil.
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Place Dalida (Rue de l'Abreuvoir / Rue Girardon, 75018) – Une place paisible entourée de verdure, très calme. Idéal pour une photo tendre, sans foule autour.
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Devant le Sacré-Cœur, côté façade nord (35 rue du Chevalier-de-la-Barre, 75018) – Moins fréquenté que le parvis, c’est un endroit intimiste avec le dôme blanc en arrière-plan.
Le Mur des “Je t’aime” : l’amour écrit en 250 langues
Le mur des je t'aime date de l'an 2000 et c'est devenu un vrai lieu touristique parisien / Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphotos.
Il y a, en bas de la butte, un lieu qui fait fondre tous les cœurs : le Mur des “Je t’aime”, sur la place Jehan-Rictus, juste à côté du métro Abbesses. Une œuvre étonnante : 612 carreaux de lave émaillée bleue, sur lesquels on a inscrit “Je t’aime” dans plus de 250 langues, du français au basque, du japonais au wolof, en passant par le cher lorrain “Ich hab dich gär”. On ne peut pas s’y promener sans sourire : il y a les couples enlacés, les amoureux timides, les selfies un peu gauches mais sincères, les regards complices… C’est un petit théâtre du romantisme parisien. On raconte d’ailleurs que plusieurs demandes en mariage y ont été faites, discrètement, un genou à terre, devant ce mur dédié à l’amour universel. C’est l’un des lieux les plus romantiques de Montmartre, parfait après un coucher de soleil au Sacré-Cœur, ou avant un verre de vin partagé dans une petite rue de la butte.
Adresse : 📍 Place des Abbesses, Paris 18e — Métro Abbesses.
Place du Tertre : cœur artistique et historique
La place du tertre à Montmartre avec ses peintres et ses cafés. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Daboost / Shutterstock.com
Le coeur de Montmartre c'est la "Place du tertre", elle tient son nom du tertre qui formait le sommet de la colline de MontMartre avant la création de la Basilique. Lieu de la potence au moyen-âge, de la plantation d'un arbre de la Liberté lors de la Révolution de 1848, de stockage des canons de Paris en 1871, point de départ de la Commune la même année, elle est petite (35 mètres sur 38) et on y découvre de nombreux peintres et caricaturistes. Elle est cernée de petits cafés. Il faut emprunter la rue Mont Cenis, la rue Norvins, la rue Bonne Franquette, l'avenue Junot avec ses maisons bourgeoises, la rue des Saules est la rue du "Lapin agile" (qui tient son nom d'un lapin qui buvait) du nom de André Gill (le lapin à Gill est devenu le lapin agile), célèbre artiste qui en a dessiné l'enseigne en 1880. Léo Férré, ou Claude Nougaro y sont montés sur scène. Montmartre c'est aussi le quartier du "Moulin de la Galette" à l'angle de la rue Lepic, du chat noir et du célèbre Moulin Rouge (nous y reviendrons plus loin).
Montmartre secret : rues hors des circuits touristiques
Pour découvrir le Montmartre authentique, il suffit de s’éloigner de quelques dizaines de mètres de la foule. La rue Saint-Rustique, la plus ancienne de la butte, semble intacte depuis le XVIIIᵉ siècle. La rue de l’Abreuvoir est l’une des plus charmantes du quartier, surtout le matin quand elle est silencieuse. La place Marcel-Aymé et sa statue du passe-muraille rendent hommage à une figure littéraire locale. Plus loin, la rue Lamarck-Caulaincourt offre un Montmartre réellement habité, avec ses commerces de quartier. Ce Montmartre discret est celui que les habitants gardent pour eux — le Montmartre vrai.
Délicieux Montmartre secret / image choisie par Monsieur de France : par Pierre Blaché de Pixabay
Les rues qui se souviennent des gamins de Paris
Au 6 rue Cortot, Erick Satie a composé quelques uns de ses morceaux célèbres en 1890. le 12 a été habité par Renoir et par Francisque Poulbot (1879-1946), le célèbre dessinateur de gamins de Paris, les "Poulbots" ce sont les enfants effrontés qui ont été si présents dans le Paris d'autrefois.
Regroupés en bandes, il faisaient les 400 coups dans les rues. On les embauchait pour deux sous pour aller porter un message (on les surnommait d'ailleurs les vas-y-dire) ou pour garder son cheval. Le plus célèbre poulbot - même si le mot Poulbot est né avec la carrière du dessinateur Poulbot près de 50 ans après - c'est Gavroche, qu'on découvre dans "Les misérables" de Victor Hugo en 1862:
Gavroche représenté au XIXe siècle
"Ce petit être est joyeux. Il ne mange pas tous les jours et il va au spectacle, si bon lui semble, tous les soirs. Il n'a pas de chemise sur le corps, pas de souliers aux pieds, pas de toit sur la tête ; il est comme les mouches du ciel qui n'ont rien de tout cela. Il a de sept à treize ans, vit par bandes, bat le pavé, loge en plein air, porte un vieux pantalon de son père qui lui descend plus bas que les talons, un vieux chapeau de quelque autre père qui lui descend plus bas que les oreilles, une seule bretelle en lisière jaune, court, guette, quête, perd le temps, (…) et n'a rien de mauvais dans le cœur. C'est qu'il a dans l'âme une perle, l'innocence, et les perles ne se dissolvent pas dans la boue. Tant que l'homme est enfant, Dieu veut qu'il soit innocent. Si l'on demandait à la grande et énorme ville : Qu'est-ce que c'est que cela ? elle répondrait : C'est mon petit". C'est pour ces gamins de Paris, qui écumaient Montmartre, quartier populaire et qu'il a tant représentés et tant aimés que Monsieur Poulbot a fait ouvrir un dispensaire en 1923.
Cimetière de Montmartre : artistes et destins célèbres
Il fait 11 hectares. C'est le 3e plus vaste cimetière de Paris. Dans ce cimetière reposent de nombreuses personnalités, notamment la chanteuse Dalida (1933-1987), dont la tombe est régulièrement fleurie, celle de Michel Berger (1947-1992). On peut aussi voir la tombe de "Zdar" du groupe Cassius, le cénotaphe d'Emile Zola (ses cendres ayant été transférées au Panthéon), les tombes du peintre Edgar Degas, du musicien Hector Berlioz, de Sacha Guitry, Georges Feydau (le célèbre auteur de théâtre), de Téophile Gautier ou encore le caveau de la famille Sanson, dynastie de bourreaux qui a traversé l'histoire judiciaire de Paris du XVIIe, XVIIIe siècle... Le plus célèbre, Charles Henri Sanson, a guillotiné pendant la Révolution Française. Son fils est mort d'un accident du travail, en glissant sur le sang de l'échaffaud et en faisant ainsi une chute mortelle. Le dernier membre de la dynastie a été viré parce qu'il était joueur, qu'il perdait beaucoup et qu'il a fini par mettre la guillotine en gage pour jouer.
Le Clos Montmartre – le vignoble parisien
Le clos de Montmartre et ses 2000 pieds de vigne, à l'angle de la rue des saules et de la rue Saint Vincent, qui donnent le seul vin encore fabriqué à Paris (assez mauvais, la vigne étant exposée plein nord, mais collector). Montmartre c'est aussi beaucoup de présences d'artistes, avec le Maison Dali, 11 rue Poulbot, qui présente plus de 300 oeuvres du célèbre peintre catalan. La Halle Saint Pierre, ancien marché couvert construit en 1868, est un lieu dédié à l'art brut.
Moulin Rouge : cabaret mythique de Montmartre
Le moulin rouge à Paris. Photo choisie par Monsieurdefrance.com Hermann Traub de Pixabay
C'est le plus célèbre cabaret parisien. Paris a toujours aimé la fête ! C’est vrai que l’ambiance est beaucoup plus policée aujourd'hui qu’il y a 100 ans quand on venait ici se donner des sensations fortes en cassant les codes, boire, rigoler et s’offrir un peu de sensualité en voyant une cheville, un mollet et même parfois plus grâce aux culottes fendues des danseuses de cancan. On a toujours chanté et dansé, notamment lors des foires. On chantait on dansait pour fêter les victoires, les naissances royales aussi, ces moments étonnants lors desquels on mettait des tonneaux en perce aux carrefours en proposant aux parisiens de s’abreuver.
Au XVIIIe siècle, quand la Régence fait voler en éclat le carcan des dernières années du roi Louis XIV, on adore les bals à l’Opéra. On s’éclate dans les bals masqués qui permettent de séduire qui ont veut sans se soucier de savoir quelle est la position sociale de celle ou celui qu’on convoite. C’est la grande force du Paris de l’époque, une grande ville qui permet l’anonymat et dont le côté frondeur est indulgent envers le plaisir Le XIXe siècle voit la naissance des cabarets, on y chante, souvent contre le pouvoir. A la fin du siècle, on commence à danser sur scène. Maupassant, Michelet, les plus grands talents masculins viennent s’encanailler en regardant danser les petites pépées parisiennes notamment du côté de Montmartre. D’autres y vivent carrément leur vie tel Toulouse Lautrec qui peint le quotidien au Moulin Rouge en admirant cette nouvelle danse qui défrise le bourgeois : le fameux cancan. Danse lancée par Céleste Mogador au Bal Mabille et reprise avec succès par la Goulue (surnommée ainsi parce qu'elle buvait les verres des clients) et ses collègues du Moulin Rouge sur des airs d’Offenbach. Je vous emmène découvrir le Moulin rouge ici.
Meilleur moment pour visiter Montmartre
Le matin entre 8h30 et 10h, Montmartre est encore un village. Les volets s’ouvrent, les livraisons se font, les cafés se réveillent. À midi et en début d’après-midi, l’affluence est importante autour de la place du Tertre et du Sacré-Cœur. Le meilleur moment pour profiter de la vue sur Paris reste la fin de journée. Le soir, après 19h30, le quartier redevient paisible, avec une lumière dorée et une atmosphère très intime. L’automne et l’hiver offrent également une beauté mélancolique incomparable.
Restaurant parisien à Montmartre / Photo choisie par Monsieur de France : par Gerhard Bögner de Pixabay
Itinéraire idéal pour visiter Montmartre en 2–3 heures
Voici un parcours fluide et agréable qui permet de tout voir sans se fatiguer et dans le bon ordre :
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Départ station Abbesses (une des plus jolies stations de métro art nouveau).
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Montez par la rue Yvonne-le-Tac et découvrez le calme matinal du quartier.
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Arrivée devant le Sacré-Cœur → vue à couper le souffle sur Paris, surtout si vous arrivez avant 10h.
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Redescendez par le Square Louise-Michel si vous voulez un angle différent sur la basilique.
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Traversez ensuite la place du Tertre → artistes & terrasses (mais ne vous y attardez pas trop si elle est bondée).
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Prenez la rue Norvins, merveille de charme avec ses petites façades historiques.
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Continuez vers la rue des Saules → vous arrivez au Clos de Montmartre, le vignoble secret.
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Juste en face, le Lapin Agile → cabaret légendaire fréquenté par Picasso, Utrillo et Toulouse-Lautrec.
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Descendez ensuite par Lamarck-Caulaincourt → ambiance village, boulangeries locales, vraie vie montmartroise.
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Fin à Anvers ou Pigalle selon votre humeur — métro direct.
Cet itinéraire évite les rues les plus encombrées et maximise la découverte du Montmartre authentique.
Si vous le pouvez, faites ce parcours le matin ou en fin de journée, quand le quartier est le plus poétique.
Conseils pratiques pour bien visiter Montmartre
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Prévoyez de bonnes chaussures : Montmartre, ça grimpe !
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Faites attention aux pickpockets autour du Sacré-Cœur.
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Ne signez jamais de pétitions, n'écoutez pas toute personne qui vient avec un papier ou qui vous propose des bracelets.
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Préférez Lamarck-Coulaincourt pour une pause café ou déjeuner.
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Le funiculaire est accessible avec un ticket métro normal.
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Entrée gratuite dans la basilique.
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Montée au dôme = payante mais vue exceptionnelle.
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Meilleur moment pour les photos : tôt le matin ou au coucher du soleil
Accès au Sacré-Cœur et transports
Adresse
La Basilique est située 35 rue du Chevalier de la Barre, 75 018 Paris. Il y a des stations taxis. Le parking le plus proche est le parking "anvers", 41 boulevard Rochechouart 75 009 Paris.
En métro
station Anvers (ligne 2) ou Abbesses (ligne 12).
En bus
Lignes 30, 31, 80, 85
Origines de Montmartre : un mont sacré
Certains affirment que c’était le mont de Mars, le dieu de la guerre. D’autres que c’était le mont des martyrs parce que c’est là qu’on aurait coupé la tête de Saint Denis, Saint rustique et Eleuthère. Montmartre, c’est surtout une âme dans l’âme de Paris. Moitié artiste, moitié frondeuse, toujours prête à s’enflammer. C’est peut-être dû au fait que pendant fort longtemps, on était assez loin des murs de la Capitale pour n’être pas parisiens et assez prêt pour permettre à Henri IV de bombarder Paris. Pour nos prédécesseurs Montmartre, c’était la colline des moulins qui préparaient la farine qui entrait au matin pour nourrir l’énorme ventre de Paris.
Les moulins de Montmartre au XVIIe siècle. Illustration choisie par Monsieurdefrance.com : Jean Louis Prieur 1789.
Montmartre révolutionnaire : de la Commune à la mémoire
En 1790 Montmartre est devenue une commune, elle s’est aussi appelé Mont Marat quand la révolution française a décidé qu’on supprimerait tout ce qui rappellerait un tant soit peu la "ci-devant" religion chrétienne, même une vague allusion à des martyrs. Retour au nom Montmartre quand le vent se calme et jusqu’à ce que Paris croque littéralement l’ancienne commune de Montmartre qui devient le quartier des ouvriers, des artistes et des cabarets, dont le fameux moulin de la galette. C’est de là que part la célèbre commune de Paris, cette révolution de 1871 qui se termine fort mal pour les insurgés. C’est d’ailleurs en guise d’expiation de la Commune et pour valoriser un nouvel ordre moral et religieux qu’on a construit tout en haut de la butte la célèbre basilique toute blanche qu’on voit de si loin et dont le parvis est devenu le rendez-vous des touristes et des amoureux. Il faut dire que Montmartre à un charme fou avec ces petites rues qui lui donnent un air de province et les peintres de la Place du tertre. C'est à Montmartre que les premiers cabarets spectacles s'installent au XIXe siècle dont le célèbre "lapin agile".
Le Lapin agile. Cabaret de MontMartre. Photo choisie par monsieurdefrance.com : carte postale ancienne.
Montmartre : le quartier des artistes, des ouvriers et des cabarets
De nombreuses personnalités ont vécu dans ce quartier du 18e arrondissement de Paris. Parmi eux on peut citer la célèbre la Goulue, danseuse du Moulin-Rouge, Clémenceau, Dalida, Jean-Pierre Jeunet (réalisateur du fabuleux destin d'Amélie Poulain), Michou... Et la famille Sanson. Les plus célèbres bourreaux de l'histoire reposent dans le caveau familial du cimetière de Montmartre, donc le fameux Charles Henri Sanson, le bourreau qui actionnait la guillotine pendant la Révolution Française et a fait tomber des milliers de têtes dont celles de Louis XVI, Marie-Antoinette, Danton, Robespierre et tant d'autres sur la place de la Révolution, devenue Place de la Concorde.

Illustration choisie par monsieurdefrance.com : La goulue, montmartroise, sur la célèbre affiche du Moulin-rouge dessinée par Toulouse-Lautrec.
Anecdotes insolites de Montmartre
Montmartre, ce n’est pas seulement un quartier de carte postale, c’est un théâtre d’histoires aussi savoureuses que le parfum d’un café chaud rue Norvins. On ne le sait pas forcément, mais la pierre du Sacré-Cœur se nettoie toute seule lorsqu’il pleut. Pas besoin de balai ou d’échafaudage : c’est la chimie qui fait le travail. Résultat : la basilique reste immaculée, même sous la pollution parisienne. Et puis il y a l’écrivain Marcel Aymé, habitant du quartier, qui a donné naissance au fameux “Passe-Muraille”. Il a situé son personnage rue Norvins, et aujourd’hui, une statue sort littéralement d’un mur, comme pour rappeler que, dans ce quartier, la frontière entre réalité et imagination est très mince.
Le Moulin rougePar Henri de Toulouse-Lautrec — The Yorck Project (2002) 10.000 Meisterwerke der Malerei (DVD-ROM), distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH. ISBN : 3936122202., Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=159594
On raconte aussi que Toulouse-Lautrec n’avait pas toujours de quoi payer ses consommations. Alors il faisait ce qu’il savait faire : un croquis d’une danseuse, d’un client… Et hop, l’addition était réglée. Aujourd’hui, ces dessins valent plus cher qu’un appartement à Montmartre. Quant au Lapin Agile, il n’était pas qu’un cabaret joyeux : c’était un lieu de fronde, où l’on chantait parfois contre le pouvoir, au point que la police venait “goûter l’ambiance” à sa manière. Et puis il y a cette petite pépite : en 1921, quelques montmartrois ont voulu proclamer l’indépendance de la République Libre de Montmartre. Avec un maire, un drapeau, et évidemment… un hymne. Rien à faire, la France a résisté à cette sécession improbable — mais on ne s’est jamais vraiment remis de l’idée qu’elle aurait été délicieuse.
Montmartre n’est pas un monument figé, c’est un quartier qui respire, rit, boit, rêve, et raconte des histoires à qui veut bien les écouter.
FAQ Montmartre
Quelle est la meilleure heure pour visiter le Sacré-Cœur ?
La meilleure heure est le matin tôt (avant 10h) ou après 19h, quand il y a moins de touristes et une lumière superbe. Le coucher de soleil depuis le parvis est l’un des plus beaux points de vue de Paris.
Combien de temps faut-il pour visiter Montmartre ?
Comptez 2 à 3 heures pour découvrir l’essentiel, et 4 à 5 heures pour une visite complète avec ruelles, cafés et lieux insolites.
Le funiculaire de Montmartre est-il compris dans le ticket de métro ?
Oui — un ticket métro classique suffit, soit 1,90 €. Le funiculaire est considéré comme une ligne RATP à part entière.
Est-ce que Montmartre est sûr le soir ?
Oui, le quartier est globalement sûr, mais attention aux pickpockets autour du Sacré-Cœur et des marches. Gardez téléphone et portefeuille sécurisés.
Où voir le plus beau panorama de Montmartre ?
Le plus beau point de vue est le parvis du Sacré-Cœur. On voit tout Paris jusqu’à La Défense. Autre spot magnifique : la rue Saint-Rustique.
Le vin du clos Montmartre est-il bon ?
On va être honnêtes : le vin n’est pas excellent, mais il est unique — car ce sont les dernières vignes historiques de Paris et chaque bouteille est collector.
Peut-on assister à une messe au Sacré-Cœur ?
Oui, le Sacré-Cœur est un lieu de culte actif. On peut y assister à la messe ou à l’adoration perpétuelle qui se tient depuis 1885 sans interruption.
Est-ce que les peintres de la Place du Tertre sont de vrais artistes ?
Oui — ils sont sélectionnés par un jury et détiennent une autorisation officielle. Beaucoup sont là depuis des années, avec un vrai style identifiable.
Peut-on visiter Montmartre gratuitement ?
Oui — la plupart des lieux sont gratuits : Sacré-Cœur (intérieur), rues historiques, Place du Tertre, vignes… Seuls certains musées et visites sont payants.
Quel itinéraire pour visiter Montmartre à pied ?
Commencez par Abbesses → Mur des Je t’aime → Place du Tertre → rue Norvins → rue des Saules → clos Montmartre → Sacré-Cœur.
C’est fluide et logique.













