17 juin 1789 naissance de l'Assemblée Nationale
En 1789, Louis XVI et son ministre des finances Necker, décident la convocation des Etats-Généraux qui s'installent à Versailles au mois de mai, répartis selon les trois ordres de la société d'ailleurs : le clergé, la noblesse et le Tiers-Etat (autrement dit l'immense majorité des français). Après quelques semaines, le 17 juin 1789, les élus du Tiers-Etats, considérant qu'ils représentent 96 % des Français se proclament "Assemblée Nationale". Les députés de la noblesse et du clergé finissent par les rejoindre avec l'assentiment d'un Louis XVI dépassé par les évenements. L'Assemblée Nationale se donne pour objectif de donner une constitution à la France.
Le serment du jeu de paume le 20 juin 1789 c'est le moment où les députés de la toute nouvelle Assemblée Nationale ne se sépareront pas avant d'avori donné une constitution à la France. Par Jacques Louis DAVID. Source: Wikicommons.
Septembre 1789 : les députés se regroupent par courants de pensées face au président.
Alors qu'on discute de la Constitution à venir, notamment des pouvoirs de chacun, y compris les pouvoirs du roi qui, jusqu'alors, était souverain absolu et détenait tous les pouvoirs, les députés décident de se répartir dans la salle pour se compter plus facilement. L'idée c'est de savoir si on donne un droit de Véto à Louis XVI, autrement dit le droit de dire non à une loi votée par l'Assemblée. Du coup, lors du comptage, à gauche de la tribune on trouvent ceux qui veulent donner un peu moins de pouvoir au roi et donc pas de véto, de l'autre côté, à droite, ceux qui prefèrent maintenir plus de pouvoir au roi, notamment le droit de veto. Au centre, il y a ceux qui font d'autres propositions ou qui hésitent entre les deux autres parties. Le clivage est né. A travers ces deux groupes, deux courants de pensées qui vont changer, évoluer et s'augmenter d'autres idéaux qui se placeront à leur tour dans l'Assemblée au fil du temps.
Montagnard, Plaine... D'autres placement ont existé
Cette division entre gauche, droite et centre, n'a pas toujours été le moteur de la vie politique. Pendant la Révolution, on parle plutôt des "montagnards" pour les députés les plus radicaux et partisans d'une république centralisées, et ils sont montagnards parce qu'ils se sont regroupés en haut des tribunes de l'Assemblée qui a déménagé entre temps avec le roi au Tuileries à Paris. Les girondins, eux, sont plus modérés et veulent plutôt une république fédérale. Il s'appellent Girondins parce que de nombreux députés de cette mouvance politique viennent du département de la Gironde. Sous les montagnards, au centre des fauteuils de députés, il y a les modérés et les indécis. On parle de "la Plaine" ou de "Marais" pour les désigner. Ils sont les plus nombreux.
L'hémicycle d'aujourd'hui et le placement qui continue de gauche à droite.
L'hémicycle aujourd'hui. Photo choisie par monsieurdefrance.com : KovalenkovPetr via depositphotos
C'est en 1798 qu'est créé le premier hemicycle dans le Palais Bourbon, il n'en reste presque rien aujourd'hui, mais l'habitude se prend de se placer par courant de pensées et donc à gauche, au centre ou à droite. Cette manière de se placer a continué lors de la construction de l'actuel hemicycle en 1879. On se place à la gauche, au centre ou à la droite du bureau de la présidence selon son placement idéologique.
