Le mythe grec d'Icare
Enfermé dans un labyrinthe, Icare ne peut sortir que par le ciel
D'après la mythologie grecque, Icare était le fils de Dédale, l'architecte athénien qui a réalisé le labyrinthe dans lequel était enfermé le minotaure, une créature mi-homme mi-taureau. Enfermé dans son propre labyrinthe avec son fils, ne pouvant s'échapper ni par la mer, ni par la terre, Dédale a eu l'idée de fabriquer des ailes pour permettre à son fils de s'enfuir par la voie des airs, seule voie possible pour la liberté.
Icare s'envole poussé par son père Dédale. Illustration choisie par Monsieur de France : tableau de Charles-Paul LANDON (1799). Musée de la dentelle d'Alençon.
Des ailes dont les plumes sont collées avec de la cire
Génial inventeur, Dédale fabrique des ailes qui s'accrochent dans le dos pour son fils. Il les fabrique en collant des plumes ensemble avec de la cire. Dédale prévient Icare que son invention est fragile et qu'il ne devra ni voler trop près de la mer, dont l'humidité pourrait décoler les plumes et pas trop près du soleil dont la chaleur peut faire fondre la cire qui retient les plumes.
Le mythe d'Icare par Honoré Daumier (1808-1879) estampe. Via https://selene.bordeaux.fr/
Et Icare n'écoute pas son père.
Icare prend son envol grâce aux ailes fabriquées par son père et il s'échappe du labyrinthe. Mais ce qu'il voit l'étonne et le passionne. C'est tellement beau de voir de haut que Icare va toujours plus haut, toujours plus loin et il s'approche du soleil dont les rayons chauffent la cire qui colle les plumes. Elle fini par fondre et les plumes se détachent. Un instant encore et c'est trop tard, grisé par la découverte du monde vu du ciel et la sensation de voler, Icare, qui n'a pas écouté son père, chute dans la mer. Il meurt. La mer où il est tombé prend le nom de mer icarienne, entre la Grèce et la Turquie.
A l'origine de l'expression "se brûler les ailes"
Icare et sa chute sont à l'origine de l'expression "se brûler les ailes" qui se dit quand on perd quelque chose parce qu'on a dépassé les limites qu'on vous a fixées.