Prouver son innocence avec l'aide de Dieu.
Autrefois, le supplice de "l'ordalie", était parfois utilisé pour déterminer la vérité avec l'aide de ... Dieu. En tous cas, dans la tête des gens du moyen-âge, Dieu pouvait protéger un innocent, notamment de la douleur. Quand un doute subsistait lors d'un procès, on procédait donc à l'ordalie en imposant au suspect de prouver son innocence par une épreuve physique risquant de le blesser voire de le tuer. C'est une idée très ancienne puisque les mésopotamiens ou les égyptiens pratiquaient l'ordalie à leur manière en invoquant leurs dieux.
Mettre sa main sur un tison ou marcher sur un brasier...
Elle n'a pas l'air de souffrir mais celle qu'on voit sur le tableau tient un tison ardent pour prouver son innocente. Illustration choisie par monsieur de France Dirk Bouts, en1470/75 (Musée Royal des Beaux-Arts, Brussels) via wikipedia.
On avait plusieurs épreuves disponibles, si j'ose dire. Prendre un tison rougi à blanc pendant un certain temps, plonger le bras dans l'eau bouillante, marcher pieds-nus sur des braises incandescentes... Pour les sorcières, on les attachait et on les jetait sans l'eau. Si elles flottaient, elles étaient possédées et aidées par le diable, si elles se libéraient de leurs liens et remontaient, Dieu les avaient aidées. Si elles mourraient, elles mourraient innocentes, ce qui ne les ressucitait pas mais le paradis était garanti pour elle.
Une variante : le duel judiciaire
Une représentation du duel de Carrouges au Moyen-âge. Illustration choisie par monsieurdefrance.com Par Jean de Wavrin — https://www.bl.uk/catalogues/illuminatedmanuscripts/ILLUMIN.ASP?Size=mid&IllID=57374, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=113893358
On pouvait aussi se battre en duel pour prouver que ce qu'on affirmait était vrai. Celui qui perdait le duel était donc coupable ou avait tort. Il était possible de demander à quelqu'un de le faire pour soi. Le cas le plus célèbre est le duel de Carrouges. Un duel qui a eu lieu en Normandie au moyen-âge. En 1389; Jean de Carrouges accuse Jacques Le Grix d'avoir violé son épouse. Le Gris nie. Il est décidé qu'un duel départagera les deux hommes. Jacques Le Grix est tué par Jean de Carrouges. Il est donc coupable (on pense depuis qu'en fait il était innocent). Son histoire est ici.