Recettes françaises Bourgogne / Bourgogne Franche-Comté

Le kir : un apéro si typique de le France

Il a longtemps été l'apéro le plus populaire de France avec le blanc-cassis, le kir c'est une histoire bourguignonne étonnante qui nous mène à Dijon un peu après la dernière guerre. Mélange de crème d'alcool et de vin blanc, mais qui permet des variantes, le kir c'est une marque qui tient son nom d'un maire de Dijon qui était aussi religieux.

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Le Kir : une histoire amusante :

 

C'est de Dijon, capitale de la Bourgogne, que nous vient l'invention du kir / Blanc cassis. Photo choisie par monsieurdefrance.com ; selenar via depositphotos

C'est de Dijon, capitale de la Bourgogne, que nous vient l'invention du kir / Blanc cassis. Photo choisie par monsieurdefrance.com ; selenar via depositphotos

 

Deux produits bourguignons phares : le vin blanc et la crème de cassis

 

C'est à Dijon, en Bourgogne, qu'on a inventé le kir, ou plutôt le blanc cassis, en prenant deux des produits les plus fréquents dans la région : le vin blanc et la crème de cassis. Cette crème de cassis, une crème alcoolisée, est née au XVIIIe siècle, mais c'est au XIXe siècle qu'elle a été concoctée à l'échelle industrielle et qu'elle s'est répandue dans les cafés bourguignons, mais aussi parisiens, avant de devenir assez populaire en France pour figurer derrière tout bon comptoir qui se respecte. Inutile de rappeler que la Bourgogne est une grande terre de vin. Elle compte près de 3000 domaines viticoles de nos jours. C'est là qu'on trouve notamment le côte de Beaune, le nuit Saint Georges ou encore le chablis. C'est d'ailleurs le chablis qui entre dans la composition originelle du kir. 

 

Un blanc cassis dans un bistrot français. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Encrier via depositphotos

Un blanc cassis dans un bistrot français. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Encrier via depositphotos

 

Qu'on a eu l'idée de mélanger. 

 

C'est au XXe siècle qu'on a eu l'idée de mélanger les deux : la crème de cassis et le vin blanc. Il y a plusieurs écoles pour expliquer l'origine. Certains disent que c'est un serveur du café Montchapet à Dijon qui l'aurait imaginé et fait goûter au maire de l'époque dans les années 1900. D'autres disent que c'est Madame Foveau, conseillère municipale, qui aurait suggéré de mélanger le chablis avec cette crème de cassis qu'on produisait facilement et qui avait le mérite de masquer le goût d'un vin qui, à l'époque, n'était pas formidable. Au départ, c'est un "blanc cassis" qui est servi, mais ce qui va populariser le nom du kir c'est Monsieur Kir. Le maire de Dijon. 

 

Le chanoine Kir

 

En 1950, le maire de Dijon est le chanoine Kir. Félix Kir (1876-1968). Maire de Dijon, mais aussi député (on le reconnait facilement à l'Assemblée Nationale où il siège en soutane et où il n'est pas le dernier à prendre la parole), il fait son maximum pour aider à écouler la grande production de vin blanc de Bourgogne et le faisant servir avec de la crème de Cassis. C'est cette habitude qui amène la société LeJay-Lagoute à lui proposer un coup marketing : utiliser "Kir" son nom de famille pour baptiser sa crème de cassis. Et le chanoine Kir accepte, par une lettre très sérieuse écrite le 20 novembre 1951, de donner son nom à cette boisson. Un nom déposé, donc privé, le nom Kir, qui est devenu un nom commun très souvent prononcé, même quand la crème utilisée dans la fabrication d'un kir n'est pas toujours de la crème Kir. En tous cas c'est une marque, et un grand savoir-faire, autant prendre du Kir pour faire un kir. 

 

 

Des idées pour concocter un kir

 

Un kir royal (avec du vin pétillant). Photo choisie par monsieurdefrance.com : emolchanova via depositphotos.com

Un kir royal (avec du vin pétillant). Photo choisie par monsieurdefrance.com : emolchanova via depositphotos.com

 

La recette traditionnelle du Kir

 

La recette traditionnelle du kir-cassis c'est 1/5 de crème de cassis de Dijon et 4/5 de vin blanc (plutôt du chablis, en tous cas plutôt du blanc de Bourgogne). En gros : 20 % de crème, 80 % de vin. Il est à noter que les proportions ont changé au fil du temps. A l'origine, le chanoine Kir mettait 1/3 de crème de cassis et 2/3 de vin blanc, ce qui était très très sucré. 

 

Changer de crème d'alcool 

 

Il existe bien d'autres crèmes d'alcool que la traditionnelle crème de cassis. Dans les années 1990, le Kir Pêche était très populaire, avec de la crème de pêche. On peut également le faire à la crème de mûre. Certains aiment le kir leetchis par exemple.

 

Ou changer le vin blanc et faire un kir royal, breton ou même quebecquois. 

 

On peut aussi garder la crème de cassis mais remplacer le vin. En ajoutant un vin effervescent (Crémant, Vouvray...) on fait un kir royal. Ajoutez du champagne et vous obtenez un kir impérial (encore que certains parlent aussi de kir royal si on met du champagne). Les bretons ajoutent du cidre breton pour faire un kir breton, ce qui fait que les normands, avec leur cidre de Normandie, vous proposerons peut être du kir normand. Les québecquois s'y sont mis à leur tour inventant le kir quebecquois et en virant la crème de cassis pour la remplacer par du sirop d'érable (2 Cl de sirop d'érable pour un verre de vin blanc). 

 

De la crème de Cassis. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Igorr1 via Depositphotos.com

De la crème de Cassis. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Igorr1 via Depositphotos.com

 

La maison Lejay-lagoutte 

 

Cette maison qui possède le nom "Kir" continue la fabrication de la crème de cassis de Dijon qui a fait sa réputation. Sur son site officiel, elle propose de nombreuses recettes de coktails à base de Kir comme le French Martini, l'Helen's dream ou le Happy days. N'hésitez pas à aller y faire un tour. 

 

Attention : l'abus d'alcool est dangereux pour la santé. Consommer avec modération.

 

 

Jérôme Prod'homme

Jérôme Prod'homme

Jérôme est "monsieur de France" l'auteur de ce site.