🥖 Grand Est : un berceau de spécialités régionales françaises
Le célèbre Ange au sourire de la cathédrale de Reims Photo par Joaquin Ossorio Castillo/shutterstock/Shutterstock
La région Grand Est est un haut lieu des spécialités culinaires françaises. Elle marie la finesse lorraine, la puissance champenoise et la convivialité alsacienne. Ici, chaque ville est une ville gastronomique de France, offrant son lot de douceurs ou de plats généreux. Partons pour un véritable tour de France des saveurs au cœur de l’Est.
Nancy – Bergamote et Macarons
Bergamotes de Nancy / Photo choisie par Monsieurdefrance.fr : Foodpictures/shutterstock.com
À Nancy, la gourmandise s’exprime dans des confiseries raffinées. La bergamote de Nancy, créée au XIXᵉ siècle, est un bonbon translucide parfumé à l’essence de bergamote importée d’Italie. Derrière sa petite taille se cache un parfum puissant, à la fois citronné et floral, qui explose en bouche. Depuis 1996, la bergamote bénéficie d’une IGP, preuve de son ancrage dans le patrimoine lorrain. Elle incarne l’une des plus fines spécialités régionales françaises.
Autre fierté : les macarons de Nancy. Rien à voir avec leurs cousins parisiens colorés. Ici, ce sont de petites galettes moelleuses, à base d’amandes, de sucre et de blancs d’œufs. Leur origine remonte à 1793, lorsque deux sœurs bénédictines, réfugiées à Nancy après la Révolution, mirent au point la recette. On les appelle encore aujourd’hui « les Sœurs Macarons ». Leur parfum subtil et leur texture tendre en font une icône de la pâtisserie lorraine.
Macarons de Nancy Photo choisie par Monsieurdefrance.fr : Foodpictures/Shutterstock.com
À table, on accompagne volontiers ces douceurs d’un vin de Moselle blanc ou d’un verre de gris de Toul, à la fois fruité et léger. Un mariage délicat entre sucre et vin, reflet de l’élégance lorraine.
Reims – Biscuit rose et Champagne
Des biscuits roses de Reims / Photo par barmalini/Shutterstock
À Reims, le patrimoine culinaire est indissociable des célébrations. Le biscuit rose de Reims, apparu au XVIIᵉ siècle, n’a pas été inventé pour le champagne, mais il est vite devenu son compagnon favori. Croquant, légèrement sucré et parfumé à la vanille, il doit sa couleur à la cochenille utilisée autrefois pour le colorer. On le déguste seul, mais il brille surtout lorsqu’il est trempé dans un verre de vin effervescent. Car à Reims, impossible de passer à côté du champagne. Vin effervescent né dans les caves champenoises au XVIIᵉ siècle, il s’est imposé comme la boisson des rois, puis des grandes célébrations à travers le monde. Les maisons de champagne, avec leurs caves voûtées et leurs kilomètres de galeries, sont aujourd’hui au cœur de l’offre touristique. L’union du biscuit rose et du champagne incarne parfaitement le voyage gourmand en France : une bouchée sucrée, une gorgée pétillante, et voilà tout le raffinement champenois.
Champagne ! Vous êtes à Reims Photo par RossHelen/shutterstock/Shutterstock
Strasbourg – Choucroute et Kougelhopf
Une choucroute garnie / Photo choisie par Monsieur de France : depositphotos
À Strasbourg, capitale alsacienne, deux symboles dominent la table : la choucroute garnie et le kougelhopf. La choucroute est un plat convivial, chaleureux, dont les odeurs puissantes rappellent les hivers d’Alsace. Son secret ? Le chou, finement coupé, fermenté en saumure, accompagné de charcuteries variées : saucisses, jambonneaux, poitrine fumée. C’est un plat paysan médiéval, devenu un emblème de la région. Aujourd’hui, elle s’invite dans les winstubs (auberges alsaciennes) et se marie parfaitement avec une chope de bière d’Alsace ou un vin blanc sec comme le riesling.
On aime le kougelhopf à Noël notamment / Photo choisie par monsieurdefrance.com : by Didier from Pixabay
Le kougelhopf, lui, est une brioche levée, alvéolée, parfumée à l’eau de fleur d’oranger, garnie de raisins secs et d’amandes. Cuite dans un moule en terre vernissée, elle trône sur les tables de fête depuis le XVIIIᵉ siècle. Moelleuse et dorée, elle accompagne aussi bien un café qu’un verre de crémant d’Alsace. Ces deux mets montrent la richesse des plats régionaux français, quand terroir et tradition s’unissent.
Colmar – Tarte flambée et vins d’Alsace
À Colmar, capitale des vins d’Alsace, on partage la tarte flambée (flammekueche). Née dans les campagnes, elle servait autrefois à tester la température des fours à pain. Une fine pâte, nappée de crème, garnie de lardons et d’oignons, cuite à même la flamme. Résultat : une explosion de croustillant et de fondant, parfaite à partager entre amis. Colmar s’illustre aussi par ses vins blancs d’Alsace, véritables bijoux de fraîcheur et d’arômes : riesling, pinot gris, gewurztraminer. Ces vins accompagnent à merveille la tarte flambée, mais aussi les poissons et fromages régionaux. Ainsi, Colmar incarne à la fois la convivialité d’un plat paysan et la finesse d’une viticulture réputée dans le monde entier.
🦪 Bretagne : un voyage gourmand France entre terre et mer
Un des ilots fortifiés de Saint Malo : le fort National à marée haute/ Image par Thierry BEUVE de Pixabay
Rennes – Galette-saucisse et Cidre breton
Dans les rues de Rennes, sur les marchés comme autour du Roazhon Park, l’odeur de la galette-saucisse flotte depuis le XIXᵉ siècle. Cette spécialité est une rencontre simple mais parfaite : une galette de sarrasin chaude, fine et légèrement croustillante, enroulée autour d’une saucisse grillée encore juteuse. C’est le plat du peuple, des artisans, des étudiants et des supporters. On la mange debout, sur le pouce, mais toujours avec gourmandise.
Une bonne galette saucisse typique de Haute Bretagne / Photo choisie par Monsieur de France : Valérie Lanoe.
La galette-saucisse se marie naturellement avec une bolée de cidre brut. En Bretagne, le cidre est une boisson patrimoniale. Issu de la fermentation des pommes locales, il peut être doux, brut ou demi-sec. Les producteurs bretons perpétuent un savoir-faire ancien qui remonte au Moyen Âge, faisant du cidre l’allié incontournable des galettes et crêpes. Ensemble, galette-saucisse et cidre incarnent un des plus savoureux plats régionaux français, typiques de ce voyage gourmand France que représente la Bretagne.
Saint-Malo – Kouign-amann
Du beurre, du sucre, de la farine.. Juste trois ingrédients, et pourtant ça n'est pas simple à faire du Kouign Amann. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Depositphotos.
Le nom signifie littéralement en breton « gâteau au beurre ». Le kouign-amann, inventé à Douarnenez en 1860, a rapidement conquis toute la Bretagne, et à Saint-Malo en particulier, il s’affiche dans chaque vitrine de boulangerie. Ce gâteau est une véritable ode au beurre breton. Pâte à pain, beurre et sucre sont pliés et repliés à la manière d’une pâte feuilletée. Lors de la cuisson, le sucre caramélise, le beurre imprègne chaque couche et le résultat est à la fois croustillant, moelleux et fondant. C’est une expérience sensorielle : le parfum beurré emplit la rue, la croûte craque sous la dent, l’intérieur fond en bouche. Le kouign-amann, considéré comme l’une des spécialités culinaires françaises les plus gourmandes, illustre parfaitement la richesse des spécialités régionales françaises bretonnes.
Quimper – Crêpes bretonnes et Cidre
Une maman bretonne fait ses crêpes autour de 1900.
Impossible de parler de Quimper sans évoquer les crêpes. Présentes depuis le XIIIᵉ siècle, elles se déclinent en deux familles : les crêpes de froment, sucrées et dorées, et les crêpes de sarrasin, plus sombres et salées. Dans les crêperies de Quimper, on les garnit de beurre salé, de confiture, de chocolat ou de jambon-fromage, et elles s’accompagnent toujours d’un cidre breton. Le geste du crêpier, étalant la pâte d’un mouvement circulaire sur la bilig, la plaque de fonte traditionnelle, est un spectacle à part entière. Légère et fine, la crêpe incarne l’hospitalité bretonne et la convivialité des repas en famille. Grâce à cette spécialité, Quimper s’impose dans le tour de France des saveurs comme une halte incontournable, reliant simplicité paysanne et gourmandise universelle.
🌻 Bourgogne–Franche-Comté : le royaume des saveurs et des vins
Besançon – Saucisse de Morteau
La saucisse de Morteau, protégée par une IGP, est l’une des plus célèbres spécialités culinaires françaises. Née dans le Haut-Doubs, elle est fumée dans des tuyés, grandes cheminées traditionnelles où le bois crépite doucement. L’odeur de résine et de braise pénètre lentement la viande, lui donnant ce goût fumé unique. À Besançon, capitale de la Franche-Comté, cette saucisse se déguste en hiver, souvent servie avec des pommes de terre vapeur ou des lentilles. Elle incarne à merveille la cuisine montagnarde : rustique, généreuse et nourrissante. En boisson, les amateurs la marient volontiers avec un vin jaune du Jura, sec et puissant, dont les notes de noix et d’épices se marient à la perfection avec le goût fumé de la saucisse.
De véritables saucisses de Morteau / Photo choisie par Monsieur de France : CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=948399
Dijon – Moutarde de Dijon
Dès le XIVᵉ siècle, la ville de Dijon est devenue la capitale de la moutarde. Ce condiment, à base de graines broyées et de verjus, était déjà réglementé par les ducs de Bourgogne. Aujourd’hui encore, même si la production n’est plus exclusivement locale, le nom de moutarde de Dijon évoque dans le monde entier un goût piquant et raffiné. La moutarde accompagne des plats emblématiques comme le lapin à la moutarde ou les grillades, mais elle relève aussi les sauces des chefs modernes. Dans les caves à moutarde, les visiteurs découvrent des gammes allant du plus doux au plus ardent, illustrant la diversité des spécialités régionales françaises.
Côté boisson, elle se marie parfaitement à un verre de pinot noir de Bourgogne, cépage noble et fruité.
Un pot de moutarde vous sera toujours proposé dans la "nef" ce qu'on dispose au centre d'une table de restaurant avec le sel et le poivre (et parfois l'huile). Photo choisie par monsieurdefrance.com depositphotos
Beaune – Œufs en meurette et vins de Bourgogne
À Beaune, capitale des vins de Bourgogne, on célèbre l’alliance de la vigne et de la cuisine avec les œufs en meurette. La recette : des œufs pochés, nappés d’une sauce au vin rouge mijotée avec lardons, oignons et champignons. Chaque bouchée allie le crémeux de l’œuf au goût corsé du vin.
Plat de bistrot par excellence, les œufs en meurette sont un exemple parfait de ces plats régionaux français qui ont su garder leur authenticité tout en séduisant les gastronomes. Bien sûr, impossible de les déguster sans un verre de Bourgogne rouge. Ici, pinot noir et gamay offrent un mariage divin avec la sauce, dans une expérience qui résume à elle seule le voyage gourmand France.
🌊 Normandie : entre cidre, mer et bocage
Des pommiers en fleurs quelque part en Normandie. Photo choisie par monsieurdefrance.com via depositphotos
Caen – Tripes à la mode de Caen et Calvados
La ville de Caen a donné son nom à l’un des plats les plus emblématiques de la Normandie : les tripes à la mode de Caen. C’est un ragoût mijoté longuement, composé de panses de bœuf, parfois de pieds de bœuf, d’oignons, de carottes et d’aromates, le tout arrosé de cidre et parfois de calvados. Sa cuisson dure souvent plus de 12 heures dans une terrine de grès fermée, afin que les saveurs se concentrent. Ce plat paysan, attesté dès le Moyen Âge, a été codifié au XIXᵉ siècle par Prosper Montagné, grand chef français. Servi brûlant, accompagné de pain de campagne, il incarne la puissance de la cuisine normande. En boisson, impossible de passer à côté du cidre et aussi du calvados, eau-de-vie de pomme qui symbolise la région. Il réchauffe et prolonge la dégustation de ce plat robuste.
Rouen – Canard à la rouennaise
Le canard à la rouennaise, ou « canard au sang », est un mets noble inventé au XIXᵉ siècle. La recette consiste à rôtir le canard, puis à le presser dans une presse en argent afin d’en extraire le sang. Celui-ci est ensuite incorporé dans une sauce au vin rouge corsée, qui nappe la viande. Plat de fête, il se déguste dans les grandes brasseries de Rouen et reste associé au luxe et à la gastronomie bourgeoise. Sa préparation spectaculaire attire encore aujourd’hui les curieux, fascinés par le cérémonial de la presse. Ce mets raffiné se marie volontiers avec un verre de cidre brut. Un plat qui illustre à merveille la richesse des spécialités culinaires françaises.
Dieppe – Marmite dieppoise
Port tourné vers la Manche, Dieppe a donné naissance à la marmite dieppoise, une soupe de poissons et de fruits de mer. Cabillaud, soles, coquilles Saint-Jacques et crevettes y mijotent avec du vin blanc, de la crème et du beurre, formant un bouillon riche et parfumé. Plat de pêcheurs devenu mets raffiné, il rappelle la proximité de la mer et l’abondance des ressources maritimes. La marmite dieppoise se sert fumante, accompagnée de pain grillé et de beurre salé. Elle s’accompagne naturellement d’un vin blanc sec de Normandie, qui rehausse la saveur iodée du plat.
Une noix de Saint Jacques en gros plan. Elle fait partie des ingrédients de la marmite dieppoise / Photo choisie par monsieurdefrance.com : rixipix via depositphotos.
🍷 Nouvelle-Aquitaine : entre vignobles, mer et terroirs
Le surf c'est l'autre sport national du Pays Basque / Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphotos
Bayonne – Jambon de Bayonne
À Bayonne, l’air iodé de l’Atlantique et le sel de Salies-de-Béarn façonnent depuis le Moyen Âge le jambon de Bayonne. Séché pendant de longs mois, il révèle une texture délicate, fondante, avec un goût équilibré entre salinité et douceur. C’est l’un des plus anciens jambons d’Europe, déjà exporté au XVIᵉ siècle. Aujourd’hui encore, il se fête lors de la célèbre « foire au jambon ». Il se savoure en fines tranches, accompagné d’un vin rouge basque comme l’irouléguy, ou même d’un verre de cidre local. Un incontournable du tour de France des saveurs.
Des tranches du célèbre jambon de Bayonne / Photo choisie par monsieurdefrance.com : victor_palych via depositphotos
Bordeaux – Cannelé et vins de Bordeaux
Des cannelés de Bordeaux / Photo choisie par Monsieur de France : depositphotos
Impossible de parler de Bordeaux sans évoquer le cannelé. Né au XVIIIᵉ siècle, ce petit gâteau doré à l’extérieur et moelleux à l’intérieur est parfumé au rhum et à la vanille. La légende dit que les chais bordelais, utilisant les blancs d’œufs pour clarifier les vins, laissèrent les jaunes aux religieuses qui inventèrent cette douceur. Son parfum caramélisé emplit les rues de Bordeaux, et il s’accompagne volontiers d’un café ou d’un verre de sauternes liquoreux. Mais Bordeaux, c’est aussi le royaume du vin rouge : Médoc, Saint-Émilion, Pomerol… des crus mondialement connus qui illustrent le rôle de la région dans la gastronomie Outre-mer et internationale.
Limoges – Clafoutis
Dans le Limousin, le dessert roi est le clafoutis. De simples cerises noires plongées dans une pâte semblable à un flan, et cuites au four jusqu’à ce qu’elles caramélisent légèrement. Ce dessert rustique a conquis les tables françaises dès le XIXᵉ siècle. Le jus des cerises imprègne la pâte, offrant une alliance de fondant et de fruité. On le savoure tiède, saupoudré de sucre glace, parfois accompagné d’un verre de vin de pays léger, qui souligne son côté fruité.
Un clafoutis réussi / photo par Anastasia_Panait/Shutterstock.com
Poitiers – Farci poitevin
Le farci poitevin est une terrine végétale unique, composée d’herbes fraîches (oseille, orties, poireaux, épinards) mélangées à des légumes et parfois un peu de viande, le tout enveloppé dans une crépine de porc. Cette recette médiévale, issue des campagnes, incarne la cuisine paysanne, économe et savoureuse. Aujourd’hui encore, il reste un plat de fête dans le Poitou. Servi froid ou tiède, il se déguste avec du pain et un verre de vin blanc sec du Haut-Poitou.
La Rochelle – Mouclade charentaise
Des moules marinières avec un peu de persil. Photo choisie par Monsieur de France : Kasza via dépositphotos.
À La Rochelle, la mer inspire la cuisine. La mouclade charentaise est un plat de moules nappées d’une sauce crémeuse, parfumée au curry et au vin blanc. Un mariage audacieux entre tradition locale et influence des épices venues par les ports. Crémeuse, parfumée, iodée, la mouclade résume à elle seule la richesse maritime charentaise. Elle se savoure avec un verre de pineau des Charentes, ce vin muté doux et fruité.
🍊 Occitanie : entre soleil, terroir et convivialité
La ville haute de Carcassonne. Photo choisie par monsieurdefrance.com : via depositphotos.
Castelnaudary – Cassoulet
Le cassoulet est bien plus qu’un plat : c’est une légende culinaire. À Castelnaudary, considéré comme son berceau, il se prépare dans une grande cassole en terre cuite, d’où il tire son nom. On y fait mijoter des haricots blancs, du confit de canard, de la saucisse de porc, du jarret et parfois du mouton. Le secret est dans la lenteur de la cuisson, qui dure plusieurs heures jusqu’à former une croûte dorée qu’il faut casser et reformer plusieurs fois. Ce plat paysan, devenu symbole du Sud-Ouest, illustre à merveille l’esprit de la région : généreux, nourrissant et convivial. Il s’accompagne idéalement d’un vin rouge du Languedoc, corsé et charpenté.
Un plat de cassoulet / Photo choisie par monsieurdefrance.com studioM via depositphotos
Nîmes – Brandade de morue
À Nîmes, la brandade de morue est une spécialité raffinée. Elle se compose de morue séchée et dessalée, pilée longuement avec de l’huile d’olive, du lait et parfois de l’ail, jusqu’à obtenir une purée onctueuse.
Ce plat trouve son origine au XVIᵉ siècle, grâce au commerce maritime qui permettait d’importer la morue depuis l’Atlantique et la Méditerranée. La brandade est devenue un pilier des tables nîmoises, symbole d’un héritage méditerranéen.
Elle se savoure chaude, parfois gratinée au four, et se marie avec un vin blanc sec du Gard, qui équilibre la richesse de l’huile d’olive et du poisson.
Un bon plat qui cale bien : la brandade de morue / Photo choisie par Monsieur de France ; depositphotos
Perpignan – Boles de picolat
À Perpignan, on retrouve l’influence catalane avec les boles de picolat. Ce sont des boulettes de viande de bœuf ou de porc, mijotées avec des olives vertes, des tomates et des haricots blancs.
C’est un plat simple, rustique, mais profondément enraciné dans l’identité du Roussillon. Les familles perpignanaises le préparent encore pour les repas de fête, rappelant les liens étroits entre cuisine française et espagnole.
Il se déguste volontiers avec un vin rouge du Roussillon, puissant et ensoleillé, qui souligne les saveurs méditerranéennes.
Toulouse – Cassoulet toulousain et Saucisse de Toulouse
Si Castelnaudary revendique la paternité du cassoulet, Toulouse en a aussi sa version. Ici, le plat est enrichi d’une saucisse de Toulouse, charcuterie fraîche et charnue, au goût subtil et relevé. Cette saucisse, attestée dès le XVIIIᵉ siècle, est préparée avec du porc, du sel, du poivre et rien d’autre, ce qui en fait un produit d’une grande authenticité. La saucisse de Toulouse est également servie seule, grillée, accompagnée de lentilles ou de pommes de terre. Elle incarne la simplicité et la générosité du terroir toulousain. Quant au cassoulet toulousain, plus riche en viandes, il reflète la gourmandise d’une ville gastronomique de France fière de ses traditions. En boisson, on privilégie un cahors rouge, vin noir et puissant, compagnon idéal des plats mijotés.
Les saucisses de Toulouse s'accomodent de nombreux plats / Photo choisie par Monsieur de France : depositphotos
🥔 Auvergne–Rhône-Alpes : montagnes gourmandes et capitale de la gastronomie
Les volcans d'Auvergne sont classés UNESCO / Photo choisie par Monsieurdefrance.com : PantherMediaSeller via depositphotos
Clermont-Ferrand – Truffade
Au cœur de l’Auvergne, la truffade est le plat paysan par excellence. Composée de pommes de terre rissolées à la poêle et liées avec de la tome fraîche, elle fond et file dans l’assiette. Plat d’hiver, réconfortant, il a nourri des générations de bergers dans les monts d’Auvergne. Sa simplicité cache une intensité : le croustillant des pommes de terre rencontre le moelleux du fromage. La truffade est encore aujourd’hui servie dans les auberges et restaurants de Clermont-Ferrand, accompagnée de charcuteries locales comme le jambon d’Auvergne. En boisson, on privilégie un vin rouge léger du Cantal ou un côte d’Auvergne.
Grenoble – Noix de Grenoble
Symbole des vallées alpines, la noix de Grenoble fut le premier fruit à obtenir une AOP en France, en 1938. Cultivée depuis l’Antiquité, elle est réputée pour son croquant et son goût à la fois doux et légèrement amer. On la déguste nature, mais elle s’intègre aussi dans de nombreuses recettes : salades, pâtisseries, fromages, pains spéciaux. À Grenoble, la noix est partout : sur les marchés, dans les boulangeries, et jusque dans les musées où l’on célèbre son histoire. Elle s’associe à merveille à un fromage de chèvre, un miel de montagne ou encore un verre de vin de Savoie blanc, qui met en valeur ses saveurs.
La noix est la spécialité de Grenoble / Photo choisie par monsieurdefrance.com : by Lubos Houska from Pixabay
Lyon – Quenelle et Cervelle de canut
Lyon est universellement reconnue comme la capitale des spécialités culinaires françaises. Deux plats incarnent sa réputation : la quenelle de brochet et la cervelle de canut. La quenelle, longue et moelleuse, est un mélange de chair de brochet, de mie de pain et de beurre, nappée d’une sauce Nantua crémeuse et parfumée aux écrevisses. C’est un plat bourgeois du XIXᵉ siècle, encore servi dans les célèbres bouchons lyonnais. La cervelle de canut, malgré son nom intrigant, est une préparation de fromage frais battu avec des herbes, de l’ail et de l’huile. Plat simple, né chez les canuts (tisserands) au XIXᵉ siècle, il incarne la cuisine populaire, fraîche et conviviale. Ces deux mets se dégustent volontiers avec un beaujolais rouge ou un côtes-du-rhône blanc, parfaits pour souligner leur richesse.
Des quenelles / Photo choisie par Monsieur de France : depositphotos
Saint-Étienne – Râpée stéphanoise
La râpée, spécialité de Saint-Étienne, est une galette de pommes de terre râpées, dorée à la poêle dans de l’huile ou du beurre. Croquante à l’extérieur, fondante à l’intérieur, elle se sert chaude avec une salade ou de la charcuterie. Plat simple et populaire, il rappelle la cuisine ouvrière et familiale, conviviale et accessible. Aujourd’hui encore, les restaurants stéphanois la mettent à l’honneur comme une fierté locale. En boisson, on l’associe volontiers à un côte du Forez rouge, un vin léger et fruité.
🍊 Provence–Alpes–Côte d’Azur : soleil, mer et cuisine du Sud
Nice et la baie des anges / photo par Aleksandar Todorovic/Shutterstock.com
Avignon – Papaline d’Avignon
À Avignon, la douceur la plus célèbre est la papaline, créée en 1960. Ce chocolat rose fourré à une liqueur d’origan (la « liqueur des papes ») rend hommage au passé pontifical de la ville. Sa coque croquante cède la place à une crème parfumée et surprenante, qui allie amertume et douceur.
Aujourd’hui, la papaline est devenue le souvenir gourmand par excellence pour les visiteurs, au même titre que les vins de Châteauneuf-du-Pape, prestigieux vignoble tout proche qui illustre l’importance des boissons dans ce voyage gourmand France.
Marseille – Bouillabaisse
Marseille : le vieux port et la Bonne Mère Photo par Sergii Figurnyi/Shutterstock.fr
La bouillabaisse est le plat-totem de Marseille. Née dans les barques des pêcheurs, elle consistait à accommoder les poissons invendus, comme la rascasse ou le congre, mijotés avec tomates, ail et safran. Au XIXᵉ siècle, elle se raffine et devient l’icône culinaire de la ville. Servie brûlante, accompagnée de croûtons frottés à l’ail et nappés de rouille, elle dégage des parfums marins et épicés. Chaque cuillerée est une immersion en Méditerranée. Côté boisson, un vin blanc de Cassis ou de Bandol sublime ses saveurs iodées.
Nice – Socca et Salade niçoise
À Nice, la street food locale se nomme socca : une galette fine de farine de pois chiche, cuite dans de grands fours à bois. Croquante sur les bords, moelleuse au centre, elle se mange brûlante sur les marchés du Vieux-Nice, souvent avec un verre de rosé de Provence. La salade niçoise, quant à elle, est un hymne à la Méditerranée. Composée de tomates, anchois, œufs, olives et huile d’olive, elle est attestée dès le XIXᵉ siècle. Fraîche, colorée, elle illustre la générosité des spécialités culinaires françaises du Sud.*
Une socca / photo par bonchan/Shutterstock.com
Toulon – Cade toulonnaise
Moins connue que la socca niçoise, la cade est la spécialité de rue de Toulon. Cette galette épaisse de farine de pois chiche, cuite dans de grands fours, se déguste chaude, saupoudrée de sel. Elle est plus moelleuse que la socca, mais tout aussi savoureuse.
Son origine remonte au XIXᵉ siècle, quand les boulangers l’introduisirent comme nourriture économique et nourrissante. Aujourd’hui, on en trouve encore dans quelques adresses traditionnelles, où elle se mange sur le pouce, comme un lien entre le port, les marins et la ville.
🧁 Hauts-de-France : entre estaminets et douceurs du Nord
Le beffroi et l'hôtel de ville d'Arras / Photo choisie par monsieurdefrance.com : perig76 via depositphotos
Amiens – Macaron d’Amiens
Le macaron d’Amiens est une petite merveille moelleuse, bien différente de ses cousins parisiens colorés. Fait d’amandes, de sucre, de miel et de blancs d’œufs, il a une texture dense et fondante. Son parfum d’amande et de miel est rond, doux, persistant.Créé au XVIᵉ siècle, il séduisit déjà Catherine de Médicis. Aujourd’hui, on le retrouve dans toutes les pâtisseries de la ville, emballé dans de jolies boîtes dorées. C’est l’une des spécialités culinaires françaises qui a traversé les siècles sans perdre son authenticité. Avec un café ou un thé, il révèle toute sa gourmandise.
Arras – Cœurs d’Arras
Les cœurs d’Arras sont de petits biscuits sablés, croquants, parfumés au caramel ou à la vergeoise. Leur forme de cœur n’est pas un hasard : elle symbolise l’attachement des habitants à leur ville. Créés au XIXᵉ siècle, ils étaient vendus lors des foires et fêtes locales. Aujourd’hui encore, ils trônent dans les boutiques de spécialités, rappelant le charme sucré des traditions artésiennes. Simples, rustiques, mais délicieux, ils représentent à merveille l’esprit convivial des spécialités régionales françaises du Nord.
Cambrai – Bêtises de Cambrai
Des bêtises de Cambrai / Photo choisie par Monsieur de France : Par myself (Bernard Leprêtre) — Travail personnel, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1631222
Les bêtises de Cambrai sont un exemple délicieux d’erreur transformée en succès. Au XIXᵉ siècle, un apprenti confiseur aurait mal dosé une recette de bonbons. Le résultat ? Une confiserie translucide, parfumée à la menthe, à la fois fraîche et sucrée. Devenues une véritable institution, elles sont encore fabriquées artisanalement par les maisons traditionnelles comme Afchain. Leur nom, « bêtises », rappelle que même une erreur peut devenir un trésor culinaire. C’est l’une des friandises les plus connues dans le tour de France des saveurs sucrées.
Lille – Tarte au maroilles et bières du Nord
Dans les estaminets de Lille, la tarte au maroilles est reine. Sur une pâte levée, on dispose du fromage maroilles, puissant en odeur mais d’une douceur étonnante en bouche. À la cuisson, il fond et imprègne toute la tarte de sa saveur.
Plat médiéval devenu symbole régional, la tarte au maroilles est souvent servie avec des frites ou une salade. Elle s’accompagne parfaitement d’une bière blonde du Nord, autre fierté locale.
C’est un des plats régionaux français les plus identitaires, ancrés dans une culture populaire et festive.
🧄 Centre–Val de Loire : une cuisine de terroir et d’histoire
Chenonceau. Photo choisie par Monsieurdefrance.Com : mawgli via Depositphotos.
Orléans – Vinaigre d’Orléans
Capitale historique du vinaigre, Orléans a bâti sa réputation dès le XVIᵉ siècle. Grâce à sa position sur la Loire, les vins qui arrivaient par bateaux et qui voyageaient mal étaient transformés en vinaigre par des artisans spécialisés, appelés « vinaigriers ».Ce vinaigre d’Orléans est obtenu par fermentation lente dans de grands fûts de chêne, ce qui lui donne une richesse aromatique incomparable. On le retrouve dans les sauces, les marinades, et il a longtemps été exporté jusqu’à la cour de Versailles.Aujourd’hui encore, le savoir-faire orléanais se perpétue. Ce vinaigre fait partie du tour de France des saveurs, discret mais essentiel, car il relève la cuisine française depuis des siècles.
Tours – Rillettes de Tours et vins de Loire
Les rillettes de Tours sont un plat convivial par excellence. Il s’agit de viande de porc cuite très lentement dans sa propre graisse, jusqu’à obtenir une pâte onctueuse et filandreuse. Déjà citées par Rabelais au XVIᵉ siècle, elles étaient présentes sur toutes les tables paysannes et bourgeoises de Touraine.À Tours, elles sont encore fabriquées selon la tradition, avec des morceaux nobles de porc et une cuisson longue. Tartinées sur du pain de campagne, elles fondent littéralement en bouche.Elles s’accompagnent idéalement d’un vin de Loire : un chinon rouge, charnu et fruité, ou un vouvray blanc, frais et minéral. Ces alliances vin et charcuterie incarnent toute la richesse des spécialités régionales françaises.
Le Mans – Rillettes du Mans
Il n'y a pas meilleur que des rillettes du Mans sur du pain frais pour manger rapidement / Photo choisie par Monsieur de France: dépositphotos
Si Tours revendique aussi ses rillettes, c’est bien Le Mans qui est devenu synonyme de ce mets gourmand. Les rillettes du Mans, nées au XVe siècle, étaient préparées pour conserver la viande de porc. La cuisson lente, parfois jusqu’à 10 heures, rend la viande confite et fondante, s’effilochant en fibres moelleuses.La réputation des rillettes du Mans s’est imposée au XIXᵉ siècle, grâce aux grandes maisons charcutières qui en firent un produit d’exportation. Aujourd’hui, elles sont protégées par une IGP. Leur goût est légèrement caramélisé, avec un parfum profond de viande confite.Elles s’accompagnent d’un vin rouge léger de la Sarthe, mais aussi d’un verre de cidre fermier, rappelant le double héritage normand et ligérien de la région.
🏝 Corse : entre montagne, mer et traditions pastorales
La citadelle Miollis et sa vue incroyable / Photo choisie par Monsieur de France : depositphotos
Ajaccio – Fiadone et charcuteries corses
Le fiadone est le dessert corse par excellence. À Ajaccio, on le prépare traditionnellement pour Pâques, mais il se déguste toute l’année. Sa base ? Le brocciu, fromage frais de brebis ou de chèvre, auquel on ajoute œufs, sucre et zeste de citron. Le résultat est un gâteau frais, légèrement acidulé, d’une texture aérienne. Il se mange froid, accompagné d’un café ou d’un muscat local. Mais Ajaccio, c’est aussi la patrie des grandes charcuteries corses : coppa, lonzu, figatellu. Issues d’un savoir-faire ancestral, elles sont séchées au vent marin et au parfum du maquis. Le goût est fumé, puissant, parfois relevé d’arômes d’herbes. Ces produits incarnent l’authenticité insulaire et la force des spécialités régionales françaises venues de la montagne. Pour sublimer ces saveurs, on choisit un vin rouge de Sartène ou un muscat pétillant d’Ajaccio.
La Corse est une terre de charcuteries / Photo choisie par Monsieur de France : depositphotos
Bastia – Canistrelli et fromages corses
À Bastia, impossible de ne pas tomber sous le charme des canistrelli. Ces biscuits secs, parfumés à l’anis, au vin blanc ou au citron, sont craquants et friables. Ils sont nés dans les campagnes corses, où ils accompagnaient le café des paysans, et se sont transmis de génération en génération. Aujourd’hui, ils existent en versions plus modernes, parfumées au chocolat ou aux amandes. La région bastiaise est aussi fière de ses fromages corses : le niulincu ou le casgiu merzu (fromage fermenté, au goût puissant et piquant). Ces fromages, élaborés dans les bergeries de montagne, rappellent l’importance du pastoralisme dans l’île. Pour accompagner canistrelli et fromages, rien de tel qu’un muscat du Cap Corse, sucré et parfumé, ou un vin rouge corsé qui rappelle le maquis.
Les fromages corses sont très célèbres / Photo choisie par Monsieur de France : depositphotos
🌴 France d'Outre-mer : un arc-en-ciel de saveurs
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Fort-de-France (Martinique) – Colombo
À Fort-de-France, le plat emblématique est le colombo, héritier de la cuisine indienne introduite au XIXᵉ siècle. C’est un curry créole, préparé avec de la viande (souvent du poulet ou du cabri), des légumes et un mélange d’épices jaune vif, incluant curcuma, coriandre, fenugrec et cumin. Son parfum envoûtant, relevé mais pas trop piquant, illustre la fusion des cultures martiniquaises. Servi avec du riz, il incarne un voyage culinaire qui dépasse l’assiette : chaque bouchée raconte l’histoire des migrations et des échanges. En boisson, un ti-punch au rhum agricole accompagne souvent le colombo. Ici, le rhum est bien plus qu’une boisson : c’est un patrimoine vivant, symbole de la Martinique.
Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) – Bokit
Le bokit est la star de la street food guadeloupéenne. Ce pain frit, né après l’abolition de l’esclavage, est une adaptation créole des beignets de pain. Fourré au poulet, au poisson ou aux légumes, il est généreux, croustillant dehors, moelleux dedans. À Pointe-à-Pitre, il se vend dans les rues, servi brûlant, garni selon l’inspiration. Plat populaire et festif, il est l’un des symboles des spécialités culinaires françaises d’Outre-mer, illustrant parfaitement la créativité des îles. On le savoure avec un jus de goyave ou un rhum arrangé, parfumé à la vanille ou à la cannelle.
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Saint-Denis (La Réunion) – Cari et Rougail
À La Réunion, deux plats incarnent la cuisine créole : le cari et le rougail. Le cari est un ragoût épicé, préparé avec du poulet, du poisson ou des légumes, mijoté avec tomates, ail, oignons et curcuma. Son parfum intense et sa sauce riche imprègnent le riz qui l’accompagne. Le rougail, plus condiment que plat, est une préparation pimentée, souvent à base de tomates ou de saucisses, qui relève les repas réunionnais. L’un ne va pas sans l’autre : cari et rougail forment le duo incontournable des tables locales. Ces mets illustrent la gastronomie Outre-mer, fusion entre influences indiennes, malgaches, africaines et européennes.
Le riz est souvent présent dans les plats à Saint Denis / Photo choisie par Monsieur de France : Image by ally j from Pixabay
Nouméa (Nouvelle-Calédonie) – Bougna
Le bougna est le plat traditionnel kanak. À Nouméa et dans tout le territoire, on le prépare pour les grandes fêtes. La recette consiste à envelopper viande, poisson, ignames, patates douces et bananes dans des feuilles de bananier. Le tout est enfoui dans un four de pierres chauffées, enterré sous terre. La cuisson lente, à l’étouffée, permet aux saveurs de se mêler : le fumé de la terre, le parfum végétal des feuilles, la douceur des tubercules, la puissance des viandes. Le bougna n’est pas qu’un plat, c’est un rituel, un moment de partage communautaire. On le savoure souvent avec une boisson locale à base de kava (préparé à partir d’une racine) ou des bières brassées sur place.
(L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.)