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Quoi voir à Saint Malo et ce qu'il faut savoir sur "la cité corsaire"

Alors que vous vous apprêtez à découvrir Saint Malo, monsieur de France vous propose de découvrir les sites les plus interressants à visiter et surtout une foule d'anecdotes qui vous permettront d'en savoir plus sur la fameuse Cité Corsaire. Une ville à l'histoire passionnante, qui a connu plusieurs périodes de gloire dans l'histoire, fière de ses racines mais toujours tournée vers l'avenir, une ville qui a une âme qui s'incarne dans de nombreux symboles mais aussi, et surtout, dans les malouines et malouins. Ni français, ni breton malouin suis" comme ils disent et c'est bien vrai !

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Escale à Saint Malo ! les gaulois le faisaient déjà à la cité d’Alet. Le rapport avec saint Malo ? Au Xe siècle, fatigués d’être pillés rançonnés, ou tués, les habitants déménagent d'Alet et il s’installent sur un énorme rocher relié à la terre par une bande de sable que la mer recouvre deux fois par jour et qui s’appelle le Sillon. Rocher sur lequel a vécu un certain saint Malo, un moine venu d’Irlande, sur le dos d’une baleine (ce qu'il n'aurait d'ailleurs pas remarqué au départ) d’après certains et qui a laissé son nom à l'endroit.  Au fil du temps, Saint Malo s'abrite derrière de hauts-murs et devient un port fortifié tourné vers la mer. Avoir la mer autour de soi rend curieux. C’est de là que part jacques Cartier en 1534. Il découvrira le Canada. Il sera suivi un siècle plus tard par les corsaires du XVII siècle, légers comme des goélands, qui attaqueront au nom du roi de France les ventripotents vaisseaux du roi d’Espagne ou du roi d’Angleterre. A tel point que les anglais ont surnommé Saint Malo "le nid de frelons". En temps de paix, les armateurs (qui arment aussi les corsaires) font des affaires au quatre coins du monde. Ils sont devenus si riches qu’ils nous ont offert cette magnifique ville de pierre qui fait valser toutes couleurs de gris et qu’ils ont impressionné Louis XIV lui-même qui a fini par les surnommer avec respect : "ces messieurs de Saint Malo" (qui est aussi le titre d'une superbe saga écrite par Bernard Simiot et que je vous conseille de lire à la plage lors de votre séjour). 

 

Saint Malo et la mer qui frappe la digue du Sillon pendant les grandes marées. Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphotosSaint Malo et la mer qui frappe la digue du Sillon pendant les grandes marées. Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphotos

 

Saint-Malo, c’est le port de départ des  terre-neuvas, ces gars courageux qui partaient des mois entiers s’échiner sur les bancs de terre neuve, au large du labrador, pour ramener à bon port des tonnes de morues salée, le seul poisson qu’on pouvait manger à des kms de l’océan. C’est de nos jours le point de départ des derniers aventuriers des temps modernes, ces marins qui s’élancent tous les quatre ans dans la route du rhum pour rallier la France d’outre-mer depuis la France d’Europe. Quasi entièrement détruite en 1944, la ville historique a été reconstruite dans son style d’origine et son allure semble éternelle : horizontale, cernée de remparts d’où sortent de hautes maisons de pierre, presque solidaires face au vent tant elles sont serrées les unes contre les autres. Saint Malo, c’est aussi un pur bonheur touristique depuis les plages du sillon aux thermes marins, et des ballades dans les forts de Vauban au sentier des douaniers. Sans parler du festival culinaire qu’offrent les homards, araignées et autres galettes de blé noir. Saint Malo c'est une grande ville, à l'histoire passionnante, à la beauté subjugante, ancrée au bord de la mer mais toujours prête à partir découvrir l’avenir.

 

 

Ce qu'il faut voir à Saint Malo 

 

De Dinard (en face de Saint Malo) on voit très bien "intra muros", la ville historique de Saint Malo entourée de remparts et dont seul le clocher de la cathédrale Saint Vincent domine. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : shutterstock.com

De Dinard (en face de Saint Malo) on voit très bien "intra muros", la ville historique de Saint Malo entourée de remparts et dont seul le clocher de la cathédrale Saint Vincent domine. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : shutterstock.com

 

 

Evidemment le tour des remparts

 

C'est une des choses qui rend Saint Malo si particulière : une ville qui émerge de remparts de pierres et qui s'avance vers la mer. La ville historique de Saint Malo est ceinturée de hauts murs dont les plus anciens remontent au Moyen-âge. On parle d'ailleurs de "intramuros" pour désigner le centre historique, j'allais dire la ville originelle de Saint Malo, derrière ses murailles. Les malouins disent aussi "aller dans les murs" pour désigner cette partie de la cité. On peut parcourir les remparts et découvrir l'intérieur de la ville (et même parfois l'intérieur des appartements d'ailleurs) et la mer. Les remparts de Saint Malo n'ont pas toujours été ceux que vous visiterez puisque la ville s'est beaucoup agrandie autour du rocher originel et que, les techniques militaires évoluant, la façon de concevoir les remparts a beaucoup évolué. Depuis très longtemps, donc, les murs protègent la ville. Ils sont d'une solidité à toute épreuve puisqu'ils ont même survécu à la destruction de 80 % de la cité historique lors de la libération de Saint Malo en 1944. Aujourd'hui, les remparts de Saint Malo font 1754 mètres de longueur. De quoi s'offrir une bonne balade avouez !

 

 

La visite des remparts c'est l'incontournable de Saint Malo. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Depositphotos.

La visite des remparts c'est l'incontournable de Saint Malo. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Depositphotos.

 

 

Commencez par la porte Saint Thomas .

 

Le sommet de la porte Saint Thomas. Pour la trouver longez le château. Adresse GPS : Porte Saint Thomas. Photo choisie par monsieurdefrance.Com christophe.cappelli via depositphoto

Le sommet de la porte Saint Thomas. Pour la trouver longez le château. Adresse GPS : Porte Saint Thomas. Photo choisie par monsieurdefrance.Com christophe.cappelli via depositphoto

 

On peut grimper sur les remparts depuis les portes de la ville, mais le top c'est de commencer porte Saint Thomas un peu après le château comme le suggère l'Office du tourisme de Saint Malo. Le château est facile à reperer, il est situé place Châteaubriand. Quand il est devant vous, la porte est à votre gauche. La porte Saint Thomas est l'une des 8 portes de Saint Malo (il y a ausi 3 poternes, de plus petites portes percées dans les murs). Elle permet de mieux comprendre Saint Malo et son histoire puisqu'on voit bien le Sillon qui est désormais l'immense plage qui s'allonge à votre droite, mais qui jouait un rôle de protection, autrefois, puisqu'il était recouvert régulièrement par la marée, isolant la ville par les flots. Devant vous, sur l'ilôt de "l'islet", le fort National (nous y revenons plus loin dans l'article). à votre gauche, le Grand Bé (on y revient aussi plus loin). Un peu plus loin, au large, le fort de la Conchée. 

 

 

Le fort la reine et "la machine infernale"

 

Erigé en plusieurs fois, il s'est appelé "bastion du cheval-blanc" quand Vauban, architecte militaire, a souhaité sa construction à partir de 1689, puis Bastion à la Reine lors des modifications qui l'ont amené à être surelevé de 1737 à 1744. En face de vous, il y a le Fort National sur le rocher "'l'islet" (on y revient un peu plus loin dans l'article) et, côté ville, l'ancien batiment de l'Ecole Nationale de la Marine Marchande, reconstruit après les destructions de 1944. Il est situé sur l'emplacement du "château gaillard", le premier château de Saint Malo. C'est presque devant le bastion à la Reine que "la machine infernale" a explosé. On vous raconte cette histoire étonnante.

 

La machine infernale : un flop anglais :

En 1694, la France et l'Angleterre sont en guerre. Les anglais veulent prendre Saint Malo qu'ils surnomment "le nid de frelons" parce que c'est d'ici que partent les corsaires qui arraisonnent leurs navires en grand nombre. Cette année là, une flotte s'approche de Saint Malo. Après avoir bombardé la ville (et fait des dégats considérables),et pris l'ile de Cézembre, les anglais n'arrivent cependant pas à prendre la ville. La nuit venant, après avoir fait des repérages en chaloupe, ils lancent vers la cité leur "machine infernale", une sorte de bâteau de 26 mètres de long, bourré d'explosifs, de mitraille, et de plein d'objets tranchants, réalisé dans le plus grand secret à Londres, et dont les voiles sont peintes en noir pour que les vigies de Saint Malo ne le repèrent pas dans la nuit. L'idée c'est de le faire exploser tout près des remparts.

Le plan de la machine infernale de Saint Malo / Source gallica.fr via wikipedia.fr

Le plan de la machine infernale de Saint Malo / Source gallica.fr via wikipedia.fr

Heureusement pour Saint Malo, un vent d'ouest assez  fort fait dériver le bateau vers le rocher du Gros Malo, un écueil sur lequel il s'éventre. Alors que l'eau rentre dans les cales et que le navire commence à s'incliner vers le large, les anglais décident de mettre le feu comme prévu et de faire exploser ce que les malouins appeleront ensuite "la machine infernale". Le resultat est très en-dessous de ce que les anglais imaginaient. Après une énorme explosion, qui fait voler en éclat toutes les vitres de Saint Malo et arrache même des toitures, il n'y a pourtant aucun blessé côté malouin. Seul un chat est victime de cette explosion qui aurait du détruire la ville si tout c'était passé comme prévu côté anglais. Non seulement ça n'a pas fonctionné, mais les anglais déplorent 5 morts, les marins qui ont allumé la mèche du brûlot et qui n'ont pas pu s'enfuir à temps. Ils parviennent toutefois à prendre le fort de la Conchée, sans trop de mérite, d'ailleurs, puisqu'il est alors en construction et ne compte pas beaucoup de soldats mais plutôt les 40 maçons qui le bâtissent et qui sont déporté à Guernesey. Au retour du "raid de Saint Malo", le capitaine anglais, John Benbow, est traduit en cour martiale pour couardise, accusé de n'avoir pas été assez courageux pour mener ses bateaux plus près de Saint Malo. Un peu plus loin dans la ville, "La rue du chat qui danse", rappelle la seule victime officielle du raid de Saint Malo. 

 

Intramuros vu du ciel. Au centre le Château (la mairie). Tout à droite, une avancée triangulaire sur les remparts : c'est le fort la Reine. Photo choisie par Monsieurdefrance.com s4visuals via depositphotos.

Intramuros vu du ciel. Au centre le Château (la mairie). Tout à droite, une avancée triangulaire sur les remparts : c'est le fort la Reine. Photo choisie par Monsieurdefrance.com s4visuals via depositphotos.

 

 

La Tour bidouane. 

 

Elle est l'un des plus anciens éléments des remparts de Saint Malo puisqu'elle date du XVe siècle. 23 mètres de hauteur, 14 mètres de largeur, modifiée souvent, elle était une poudrière jusqu'en 1889 (on empilait même les boulets le long des contreforts des murs). Surtout n'oubliez pas de monter au sommet, parce que, depuis la tour Bidouane, la vue est incroyable. Vous avez devant vous la baie de Saint Malo, la meilleure vue sur le Grand Bé (vous pouvez même voir la tombe de Châteaubriant à droite) et le petit Bé (que nous vous racontons plus loin). Plus loin, au large, on voit bien le Cap Fréhel. La tour Bidouane est aussi un chouette lieu d'expositions.  Depuis la tour Bidouane, vous continuez votre chemin sur les remparts en passant au dessus de la plage de Bonsecours. Elle est dotée d'une piscine de plein air, construite en 1937 par monsieur Lesaulnier pour permettre aux clients de son établissement de se baigner même quand la mer s'était retirée loin à marée-basse. On lui doit aussi les premières douches de plages de Saint Malo. 

 

La tour Bidouane vue depuis la plage de bonsecours. image choisie par monsieurdefrance.com : Neirfys / via depositphoto

La tour Bidouane vue depuis la plage de bonsecours. image choisie par monsieurdefrance.com : Neirfys / via depositphoto

 

Non loin se trouve la statue du plus célèbre corsaire malouin, Robert SURCOUF (1773-1827) qui a beaucoup agacé les anglais (vieille tradition malouine !) et vécu une vie comme un romancier ne l'imaginerait pas. Victime du mal de mer (un comble avouez) quand il s'embarque à l'âge de 13 ans, il était corsaire, autrement dit un capitaine civil muni d'une lettre de marque royale l'autorisant à attaquer les navires énnemis de la France, à charge pour lui de remettre une partie de ses prises à l'Etat. C'est d'ailleurs l'énorme différence entre un corsaire et un pirate. Un pirate attaque et pille pour lui même. Un corsaire attaque et pille pour le roi... Et lui même. Ces corsaires, nombreux à Saint Malo le surnom de "Cité Corsaire". Surcouf est notamment célèbre pour son évasion anglaise, pour avoir pris en moins d'un quart d'heure un navire anglais pourtant trois fois supérieur en nombre de membres d'équipage. Il est aussi célèbre pour son sens de la répartie. On dit qu'à un officier anglais qui lui lançait "Vous les Français vous vous battez pour l'argent alors que nous, Anglais, nous nous battons pour l'honneur", Surcouf aurait répliqué "c'est normal chacun se bat pour ce qui lui manque". Même si c'est probablement faux, on ne prête qu'aux riches. Il repose au cimetière de Saint Malo et son histoire, avec celle d'autres corsaires Français, est ci dessous : 

 

 

 

Le bastion de la Hollande :

 

Le bastion de la Hollande vu depuis la Tour Bidouane. Photo (c) monsieurdefrance.com

Le bastion de la Hollande vu depuis la Tour Bidouane. Photo (c) monsieurdefrance.com

 

Construit à la place d'anciens moulins, en 1674, au moment de la guerre de Hollande, qui lui a donc donné son nom, le bastion de Hollande. Les canons ont été offerts à la Ville de Saint Malo en 1696 par le Comte de Toulouse, fils bâtard de Louis XIV et gouverneur de Bretagne, en hommage parce que Saint Malo avait bien contribué à la défense de la France. C'est sous ce bastion, dans une cour, qu'on enfermait les chiens du guet. Ces chiens féroces, des dogues anglais, au nombre de 24, étaient enfermés la journée, et on les lâchait hors des murs pour protéger la ville et attaquer toute personne qui se serait trouvée le long des remparts. Ils ont fait le job jusqu'en 1772 avant d'être supprimés. On dit que c'est après avoir attaqué et blessé gravement un gentilhomme malouin qui serait rentré un peu tard après avoir courtisé une belle du côté de Saint Servan. Les portes de la ville étaient fermées et les chiens étaient lâchés tous les jours à la même heure, mais pour que les têtes en l'air ne l'oublient pas, une cloche nommée la noguette (de "nox quieta" en latin qui signifie nuit tranquille), sonnait chaque soir à 22H00. Elle continue à la faire depuis. Décalée exprès de son horaire habituel, elle a même servi a rappeler l'horaire du couvre-feu pendant le confinement contre le COVID. 

C'est sur le bastion de la Hollande que se trouve la statue d'un des plus célèbres malouins de l'histoire et qui fait toujours quelque chose aux québecquois quand ils la voient : Jacques Cartier (1491-1557), découvreur du Canada. Le malouin a fait plusieurs expéditions vers l'Ouest, cherchant un chemin plus court vers la Chine. Il a remonté le fleuve Saint Laurent (qu'il a baptisé le jour de la Saint Laurent) et découvert ce qui deviendra "la belle province" ce fameux Québec qui est chez lui, ici, à Saint Malo. 

 

Vue aérienne du Bastion de la Hollande. Photo choisie par monsieurdefrance par S4visuals via depositphotos.

Vue aérienne du Bastion de la Hollande. Photo choisie par monsieurdefrance par S4visuals via depositphotos.

 

 

Le bastion Saint Philippe. 

 

Vaste esplanade, il domine la plage du môle et le môle des noires (du nom des roches sur lesquelles il est bâti). Il s'agit d'une jetée qui protège le port de Saint Malo. Elle fait 500 mètres de longueur et on peut la parcourir. C'est près de ce bastion que les armateurs les plus riches de Saint Malo ont construit leurs hôtels particuliers dans ce quartier qui s'est longtemps appelé "la californie" parce que les armateurs ont notamment fait fortune en faisant des affaires au Pérou (le Pérou regorgeait d'or et manquant de vêtements, les malouins sont allés vendre les vêtements et récuperer l'or alors même que l'Espagne l'avait rigoureusement interdit). Une bonne partie des maisons d'armateur a été détruite lors des bombardements de 1944 mais on a reconstruit "à l'identique", c'est à dire au plus proche de leur allure originelle du XVIIIe siècle, après un travail de fourmis, notamment de numérotation des pierres pour réussir à les assembler comme l'étaient avant la destruction.

 

Le bastion Saint Philippe en arrivant depuis le bastion de Hollande. Photo choisie par Monsieurdefrance : TravellingLight via dépositphotos.

Le bastion Saint Philippe en arrivant depuis le bastion de Hollande. Photo choisie par Monsieurdefrance : TravellingLight via dépositphotos.

 

Certaines demeures n'ont pas été abimées comme l'hôtel d'Asfeld, du nom de la rue dans laquelle il est situé, mais qui est en fait l'hôtel "Magon", du nom de la famille Magon, très riche famille d'armateurs malouins. On la reconnait facilement depuis les remparts puisqu'elle est légèrement en retrait derrière une petite cour intérieure. C'est le seul hôtel particulier d'armateur resté intact et il faut en faire la visite. Ces façades en pierre, qui semblent avoir toujours fait partie de Saint Malo, sont un peu récentes, si j'ose dire, dans l'histoire malouine puisque la pierre n'a été imposée dans les construction qu'à partir de 1661 après "la grande brûlerie" un incendie qui a ravagé la ville qui était, jusque là, faite de bois et selon des techniques assez proches de la charpenterie de marine. Avant la dernière guerre, on trouvait encore de nombreux batiments dont l'étage ressemblait fortement à l'arrière des gallions du XVIIe siècle. Ce passage sur le bastion Saint Philippe est aussi l'occasion de se rappeler que la ville historique de Saint Malo était très peuplée autrefois. Très bruyante aussi, entre les habitants vaquant à leurs occupations, les chevaux et leur fers, les marins en goguette entre deux embarquements... 

 

Quelques façades de demeures malouine un peu avant le Bastion Saint Philippe. Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphoto.

Quelques façades de demeures malouine un peu avant le Bastion Saint Philippe. Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphoto.

 

 

La Grande Porte

 

En continuant la promenade vous passez sur celle qui est avec la porte Saint Thomas, la plus ancienne porte de Saint Malo, la Grande Porte, dont les tours ont été ajoutées en 1552. Côté ville vous voyez la Cathédrale Saint Vincent, côté extérieur le Bassin Vauban, connu pour être le lieu de départ de la légendaire course en solitaire "la route du rhum". Sur la porte, dans une niche, se trouve la statue de "Notre Dame de la Grand Porte" qui auraient été trouvée flottant sur l'eau par des marins alors même qu'elle est en pierre. Elle aurait aussi protégé la ville de Saint Malo lors de l'incendie de 1661. L'originale, décapitée à la Révolution Française, est dans la cathédrale. 

 

 

La porte Saint Vincent 

 

La Porte Saint Vincent côté extérieur. Y figurent les armes de Saint Malo et de la Bretagne. Photo choisie par monsieurdefrance.com : KovalenkovPetr / via dépositphotos.

La Porte Saint Vincent côté extérieur. Y figurent les armes de Saint Malo et de la Bretagne. Photo choisie par monsieurdefrance.com : KovalenkovPetr / via dépositphotos.

 

Vous finirez la visite par la Porte Saint Vincent. Elle date de 1703 et elle est dédiée à Saint Vincent, Saint Patron des marins. Elle a été doublée côté port en 1890 et c'est à cette époque qu'on a surmonté les deux portes de symboles : à gauche le blason de Saint Malo (avec l'hermine courant au dessus de la herse) et à droite le blason de la Bretagne avec les hermines et la couronne ducale. C'est de la porte Saint Vincent que part l'une des plus grandes artères commerçantes de la ville, la rue Saint Vincent. N'hésitez pas à la remonter et à faire les rues adjacentes. A droite de la porte se trouve la place Chateaubriand et ses multiples restaurants ainsi que des artistes, peintres et caricaturistes. 

 

 

Le Château de Saint Malo  

 

C'est la Mairie de Saint Malo. Il est surmonté du drapeau de Saint Malo, bleu avec une croix blanche et un carré rouge sur lequel figure l'hermine (on vous le détaille un peu plus loin). Edifié à partir de 1424 sur ordre du duc Jean V de Bretagne, il a été modifié jusqu'au XVIIIe siècle. Il est constitué d'un donjon et de plusieurs tours dont la fameuse tour "quic-en-groigne" (qu'on prononce "qui qu'en grogne") contruite par la volonté de la duchesse Anne de Bretagne de 1488 à 1591 et sur laquelle figurait autrefois une pierre gravée "qui qu'en groigne ainsi sera c'est mon plaisir". Peut être une façon de rappeler aux malouins que la patronne c'était elle.. Elle n'avait pas tort de se méfier un peu des malouins. En effet, le château est défensif vers l'exterieur mais aussi vers l'intérieur. Les malouins étant réputés pour leur sang chaud, les ducs pouvaient se protéger aussi d'une révolte des habitants (faut pas les chercher les malouins !) ce qui ne les a d'ailleurs pas empêché de prendre le château en 1590 et en 1792. Caserne jusqu'en 1921, il a été très abimé, lui aussi, lors des bombardements de 1944, mais il a été rénové, son toit notamment, et il a fière allure. 

 

Le château de Saint Malo toujours sommé du drapeau malouin. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : tiloligo via depositphotos.

Le château de Saint Malo toujours sommé du drapeau malouin. Photo choisie par monsieurdefrance.Com : tiloligo via depositphotos.

 

 

Ce qu'il faut voir et faire à Saint Malo intramuros 

 

Rappelons que "intramuros" veut dire "dans les murs". Même si la ville a été terriblement bombardée lors des combats pour sa libération en 1944 (plus de 80 % de la cité historique a été détruite), Saint Malo c'est aussi une ville d'histoire. On y trouve plus de 50 monuments historiques. C'est aussi une ville très touristique avec des animations en été comme des spectacles musicaux. On peut se faire plaisir en dégustant quelques spécialités locales, notamment les fameuses crêpes bretonnes (qu'on appelle ici des galettes comme dans toute la Haute-Bretagne). 

 

 

La cathédrale Saint Vincent 

 

La cathédrale Saint Malo et son clochez si particulier, reconstruit après les destructions de la guerre et terminé en 1972. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Image par Jens de Pixabay La cathédrale Saint Malo et son clochez si particulier, reconstruit après les destructions de la guerre et terminé en 1972. Photo choisie par monsieurdefrance.com : Image par Jens de Pixabay 

 

Siège de l'évêché de Saint Malo (disparu en 1790), depuis l'an 1145, elle est véritablement l'emblème de Saint Malo, le coeur de la ville, elle qui a vu défiler bien des vies malouines en près de mille ans. C'est ici qu'on été baptisé Surcouf ou Châteaubriand, c'est là que repose Jacques Cartier. Elle a été très abimée pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais ses murs les plus anciens sont de style roman, le choeur est gothique, éclairé par des vitraux qui donnent une belle athmosphère bleutée et le clocher est le seul élément haut intra muros. Il n'a pas toujours eu cette allure. Il était plutôt bas avant qu'en 1860 soit terminée une flèche ajoutée de style néogothique inspirée par la cathédrale de Quimper, qui a été détruite par les bombardements de 1944 avant de laisser la place à celui qu'on connait aujourd'hui qui fut achevé en 1972 et couronné d'une croix en 1987. C'est dans le clocher que se trouve la célèbre "noguette", la cloche municipale qui sonne chaque soir à 22H00 depuis 1804. 

 

L'intérieur de la cathédrale de Saint Malo et son atmosphère si particulière. Image choisie par monsieurdefrance.com : jjfarquitectosJJ via depositphotos.

L'intérieur de la cathédrale de Saint Malo et son atmosphère si particulière. Image choisie par monsieurdefrance.com : jjfarquitectosJJ via depositphotos.

 

Faire les boutiques et flâner rue Saint Vincent, rue de la Barbinais etc...

 

Saint Malo n'est pas uniquement centrée sur la mer, loin de là. C'est une ville de commerce depuis les origines. On commerçait déjà dans la cité d'Alet des gaulois coriosolites, les armateurs malouins faisait dans le commerce international pour ramener des choses rares à Saint Malo comme les épices. "Intra", comme on dit, vous pourrez faire les boutiques et vous faire plaisir dans quelques bonnes adresses originale ou très réputées comme la Maison Bordier, 9 rue de l'Orme, qui fabrique le meilleure beurre du monde. Un beurre salé (normal en Bretagne) qu'on peut déguster nature et tout simplement sur une bonne tranche de pain, mais aussi des beurres "parfumés", par exemple aux algues. C'est juste une dinguerie tellement c'est bon. La maison Roellinger présente un nombre incroyable d'épices du monde entier au 12 rue Saint Vincent. 

Vous en profiterez aussi pour regarder les noms de rues, qui sont souvent originaux voire amusants comme "la rue de la pie qui boit", la seule rue Française à porter son nom qu'elle tient d'une taverne dont l'enseigne en bois figurait une pie sur un tonneau de cidre. "La rue du point du jour", la rue "des marins" qui rappelle que les marins étaient nombreux à Saint Malo et qu'ils venaient là fêter leur retour à terre après une campagne sur les navires corsaires au XVIII et XVIIIe siècle ou sur les "terre-neuvats" ces navires qui les emmenaient pêcher la morue au large de Terre-Neuve au Canada. Un métier très risqué et il n'était pas rare que certains n'en reviennent pas. Il y a aussi la rue du "chat qui danse" qui rappelle qu'un chat fut la seule victime de la machine infernale explosive lancée par les Anglais contre Saint Malo. Des rues rappellent l'existence de grands malouins tels que Maupertuis (philosophe des Lumières) ou la Mettrie (médecin et philosophe des Lumières). 

 

 

Passer devant des maison historiques celles de Châteaubriand et de Surcouf

 

On peut passer devant la maison natale de Châteaubriand. C'est en effet à Saint Malo, le 4 septembre 1768 qu'est né François René de Châteaubriand au 3 de la rue des juifs, devenue ... Rue Châteaubriand. Né dans la tempête d'ailleurs comme il le rappelle lui même dans "les mémoires d'outre-tombe", lui qui écrit : "La chambre où ma mère accoucha domine une partie déserte des murs de la ville, et à travers les fenêtres de cette chambre on aperçoit une mer qui s’étend à perte de vue, en se brisant sur des écueils (…). Le mugissement des vagues, soulevées par une bourrasque annonçant l’équinoxe d’automne, empêchait d’entendre mes cris ". On ne peut pas visiter mais la facade se laisse voir. Toujours intramuros, on peut passer devant la maison de Robert Surcouf, le plus célèbre corsaire Malouin. La maison natale de Surcouf, l'hôtel de la Bertaudière est située 2 rue du chat qui danse et qui ne se visite pas non plus. En revanche, on peut visiter la demeure de Corsaire, l'hôtel d'Asfled, située 5 rue d'asfeld

 

Photo choisie par monsieurdefrance.com :  Photo Boards sur Unsplash

Photo choisie par monsieurdefrance.com :  Photo Boards sur Unsplash

 

 

 

Ce qu'il faut voir hors Saint Malo intramuros

 

 

Le Fort National 

 

Situé devant la cité historique et la plage du Sillon, il s'appelle fort national mais il s'est aussi appelé fort Royal du temps des rois, et même fort Impérial sous les règnes des deux Napoléon. Construit en 1689, d'après les plans de Vauban, et sur ordre de Louis XIV pour protéger Saint Malo, il n'a jamais été pris quand on l'attaquait. Prison pendant la Seconde Guerre mondiale, il enfermait des otages lors des combats pour la libération de Saint Malo et 18 prisonniers ont été tués par les obus américains qui bombardaient la ville et le fort. On dit que c'est ici que Surcouf soutint le combat contre 12 officiers prussiens pendant les guerres napoléoniennes. Ayant vaincu les 11 premiers soldats, Surcouf aurait cessé le combat en disant au 12e adversaire "Restons-en là, si vous voulez bien, monsieur. Il est bon que vous puissiez raconter en votre pays comment se bat un ancien soldat de Napoléon". C'est probablement faux, puisque les contemporains et Surcouf lui même n'en parlent pas, mais après tout comme dit le dicton "on ne prête qu'aux riches"... On peut le visiter. Il est ouvert quand le drapeau Français flotte à son sommet. 

 

Le fort national. Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphotos. 

Le fort national. Photo choisie par monsieurdefrance.com : depositphotos. 

 

 

Le Grand Bé 

 

Le grand bé à marée haute. Photo choisie par monsieurdefrance.com pillerss via depositphotos

Le grand bé à marée haute. Photo choisie par monsieurdefrance.com pillerss via depositphotos

 

Les bés tiennent probablement leur nom de "gué". On a du mal à y croire mais jusqu'au XIe siècle, la mer était plus lointaine et on pouvait aller assez facilement de la cité aux bés et même parcourir quelques prés salés comme ceux qui entourent de nos jours le Mont-Saint-Michel. Certains disent même qu'on pouvait aller jusqu'à l'ile de Cézembre.De nos jours, on peut se rendre à pied au Grand Bé, et même jusqu'au Petit Bé, à marée basse mais attention ! La marée remonte vite et on peut se retrouver coincé sur les ilots pour 6 heures. Pensez toujours à vérifier les horaires de marées avant de vous y rendre. Le Grand Bé est le plus grand des deux bés. Il n'est pas construit. Où plutôt, d'intense bombardements en 1944 ont détruit tout ce qu'il comptait, notamment deux chapelles dont on peut voir les murs en ruine. C'est là que se trouve la tombe de François René de Châteaubriand, qui y repose depuis le 18 juillet 1848 à 14H10 précises et dont on vous raconte aussi l'histoire ici en même temps que celle du château de Combourg, où il a vécu, à un peu plus de 30 kms de Saint Malo et qui vaut le détour : 

 

 

 

Le petit Bé 

 

Le petit Bé. Image choisie par monsieurdefrance.com : Image par JackieLou DL de Pixabay Le petit Bé. Image choisie par monsieurdefrance.com : Image par JackieLou DL de Pixabay 

 

C'est le plus petit des deux Bé (oui ok vous aviez déduit !). Il est fortifié. Imaginé par Vauban au XVIIe siècle, le fort du petit bé constitue un des maillages de forts qui avait pour but de défendre Saint Malo. Ils sont toujours là notamment le fort de la Conchée (un peu plus loin au large) et le fort Harbour (au large de Dinard). Constitué d'un double batiment, dont l'un à trois niveaux, il pouvait accueillir 160 soldats. Il est rénové par des passionnés depuis des années. On peut désormais y dormir. 

 

 

L'île de Cézembre 

 

L'ile de Cézembre depuis Saint Malo. Photo choisie par monsieurdefrance.com  :  wjarek via depositphotos.

L'ile de Cézembre depuis Saint Malo. Photo choisie par monsieurdefrance.com  :  wjarek via depositphotos.

 

L'ile de Cézembre est située au large de Saint Malo. On peut y accéder en bâteau. Il existe des liaisons régulières. Cette ile fait un peu moins de 10 hectares. habitée dès le néolithique, lieu de vie d'ermites au début du moyen-âge, elle aurait été prise par Charlemagne lui-même quand il a essayé de soumettre les bretons (sans y parvenir d'ailleurs). Cézembre a longtemps abrité un monastère qui a accueilli le roi Charles IX de passage à Saint Malo et qui a été pillé et détruit lors du raid anglais de 1693. En 1944, lors de la Libération de Saint-Malo, tenue par les nazis, elle a été pillonnée par les Alliés (dont les nouveaux obus au napalm et au phosphore). Une grande partie de l'ile a été interdite au public en raison de mines qui étaient toujours là jusqu'à une époque assez récente. C'est la seule plage de la côte nord de la Bretagne qui est plein sud. Un petit restaurant assez rustique surmonte la plage. Elle est désormais un espace naturel protégé. 

 

 

Le sillon et ses brise-lames.

 

C'est la grande plage de Saint Malo. Ce sillon de sable était souvent recouvert d'eau à marée haute autrefois ce qui isolait la ville et la protégeait. De nos jours, on parcourt une digue érigée à la fin du XIXe siècle et qui constitue une promenade prisée des touristes et des malouins depuis "intra" jusqu'à la pointe de la Varde. On y croise les Thermes marins de Saint Malo (site de thalasso-thérapie), et quelques jolies villas. On est toujours étonné par les "brise-lames" ces pieux de bois plantés dans le sable pour casser les vagues et protéger la digue. 

 

Des brise-lames. Certains sont plus profondément creusé que leur hauteur émergée. Photo choisie par monsieurdefrance.com Photo de Nabih El Boustani sur Unsplash

Des brise-lames. Certains sont plus profondément creusé que leur hauteur émergée. Photo choisie par monsieurdefrance.com Photo de Nabih El Boustani sur Unsplash

 

 

Le Grand Aquarium 

 

Inauguré en 1996, il est à l'entrée de Saint Malo. Il présente plus de 10 000 animaux, dont plus de 600 espèces différentes. Il faut compter 2 H pour visiter et notamment voir les grands requins et les tortues marines nager au coeur de l'anneau des mers au dessus de soi. C'est assez beau... Et flippant. A partir de 18 euros (tarif 2023) pour les adultes. Toutes les infos sont ici.

 

Un requin à voir au Grand Aquarium de Saint Malo / Photo choisie par monsieurdefrance.Com :  rebius sur depositphotos.

Un requin à voir au Grand Aquarium de Saint Malo / Photo choisie par monsieurdefrance.Com :  rebius sur depositphotos.

 

Mais aussi : Courtoisville, Saint Servan, Rothéneuf... Il y a tant à voir 

 

Saint Malo c'est aussi de nombreux points de vues à découvrir la mer est magnifique à la pointe de la Varde, à Saint Ideuc, à Rothéneuf. A voir aussi, Saint Servan, ancienne commune, qui offre une belle ambiance avec quelques chouettes petites rues, une plage, et la Tour Solidor, un donjon qui permettait aux ducs de Bretagne de surveiller l'embouchure de la Rance. On peut aussi faire de belles balades autour de ce qu'il reste de la forteresse de la Cité d'Alet. Et si vous aimez l'architecture, allez vous balader du côte de Courtoisville pour découvrir les villas de la Belle-Epoque. idem à Rothéneuf. 

 

Le môle des noires à Saint Malo. Image choisie par monsieurdefrance.com : Image par Thierry BEUVE de PixabayLe môle des noires à Saint Malo. Image choisie par monsieurdefrance.com : Image par Thierry BEUVE de Pixabay

 

 

Ce qu'il faut savoir sur Saint-Malo

 

 

Comment s'appellent les habitants de Saint Malo ?

 

N'allez pas nous parler de "saintmaliens" ou de "saintmalois" comme on peut parfois entendre... A Saint Malo, les habitants s'appellent les Malouines et les Malouins. Et vous verrez qu'ils en sont fiers (et il y a de quoi !)

 

 

Une ville sur un rocher 

 

La ville"originelle" de Saint Malo c'est la cité d'Alet. Elle etait tournée le dos à la mer, située à l'embouchure de la Rance et site commercial important pour les gaulois de la tribu des coriosolites. Plus loin vers le large, se trouvait plusieurs ilots ou rochers, notamment le rocher sur lequel sera batie la ville de Saint Malo. C'est à la fin du IXe siècle que les habitants commencent à délaisser Alet et on les comprend ! La cité est l'objet de raids réguliers des vickings, et régulièrement pillée. Du coup, les habitants commencent à s'installer sur le grand rocher situé plus loin. Il faut dire qu'il cumulait les avantages. Entouré de "cailloux", y compris sous l'eau, qui empéchaient les bateaux de s'approcher trop près s'ils ne connaissaient pas les passes, relié à la terre par une sorte de fine bande de sable et de terre recouverte par la mer à marée-haute, le rocher offrait une grande protection en étant assez isolé et difficile à attaquer à la fois par mer et par terre. Dès le XIe siècle, c'est ce rocher vaste et relié à la terre qui prend le dessus sur l'emplacement de Alet trop exposé aux attaques et c'est là que va commencer la grande et passionnante aventure de "la cité corsaire". 

 

Sur ce plan du XVIIIe siècle on voit bien Saint Malo (le rocher originel a été agrandi a plusieurs époque par des travaux colossaux) comme une presqu'ile, reliée par le sillon (à droite de la cité) à la terre ferme, entourée d'ilots et de rochers qui la rendent difficile d'approche si on ne connait pas le chemin qui permet d'éviter ces ilots et les récifs sous marins. 

Sur ce plan du XVIIIe siècle on voit bien Saint Malo (le rocher originel a été agrandi a plusieurs époque par des travaux colossaux) comme une presqu'ile, reliée par le sillon (à droite de la cité) à la terre ferme, entourée d'ilots et de rochers qui la rendent difficile d'approche si on ne connait pas le chemin qui permet d'éviter ces ilots et les récifs sous marins. 

 

 

Pourquoi "Saint Malo" ? 

 

Parce que Saint Malo a vécu là. Sur le rocher. L'endroit s'est longtemps appelé l'ilot Saint Aaron parce que ce saint s'y était installé en ermite, mais c'est Saint Malo, un voyageur gallois, qui a laissé son nom au rocher et donc à la cité. Il faut dire qu'il est assez épatant, ce garçon, si on en croit les vieux grimoires... On a absolument aucune source historique sur ce personnage, mais les légendes sont nombreuses. Originaire du Pays de Galles, il aurait, dès son plus jeune âge, était l'objet de miracles en rapport avec la mer. La légende nous dit qu'enfant, il se serait endormi sur un rocher que la marée engloutissait régulièrement et que le rocher se serait soulevé pour que l'enfant ne soit pas noyé dans son sommeil à marée haute. Devenu adulte, et devenu prêtre, il aurait vogué 7 ans sur la mer, avec son ami Saint Brandan, dans l'idée de découvrir les "iles fortunées", près du Paradis Terrestre et pour convertir les barbares. Toujours d'après les légendes, abordant plusieurs rivages, transporté, même, par une baleine, sur laquelle il aurait célébré une messe, Saint Malo arrive en Bretagne et s'installe, en ermite, avec Saint Aaron qui y vit déjà,  sur le grand rocher désert situé près de la cité d'Alet (là où se trouve Saint-Malo Intramuros aujourd'hui). 

 

 

Saint Malo dit la messe avec son ami Saint Brandan sur le dos d'une baleine qu'il pensait être une île Gravure ancienne. B.N.F. 

Saint Malo dit la messe avec son ami Saint Brandan sur le dos d'une baleine qu'il pensait être une île Gravure ancienne. B.N.F.

 

L'histoire pourrait s'arrêter là mais Saint Malo considère qu'il ne peut pas "se reposer" et qu'il doit convertir. Il va s'occuper de la cité d'Alet qui lui semble encore bien païenne. Il y dit la messe et fait trois miracles (il rend la vue à un aveugle, fait fuir le démon qui possède une femme et il ressuscite un mort). Épatés (franchement il y a de quoi !), les derniers paiens d'Alet se convertissent et Saint Malo devient  l'évêque de la cité d'Alet. Il est ainsi l'origine de cet évêché de Saint Malo qui est un des 7 diocèses bretons.Très populaire auprès des habitants d'Alet, il aurait cependant été persécuté par un guerrier local au point de quitter son rocher et de partir s'installer en Saintonge (le nom du territoire autour de la ville de Saintes en Charentes-Maritimes) avec son ami Saint Léonce. Son départ aurait apporté beaucoup de malheur à la Cité d'Alet et du coup, des habitants seraient venus jusqu'en Saintonge (422,1 km quand même ! On a regardé) pour le prier de revenir. Un ange aurait convaincu Saint Malo d'être sympa, de pardonner et de revenir.  De retour à Alet, il aurait rétabli la paix et la prospérité avant de repartir finir ses jours en Saintonge où il aurait fini ses jours en l'an 621. La Saint Malo c'est le 15 novembre.

 

 

 

Drapeau de Saint Malo et devises de la Cité Corsaire. 

 

Le blason de Saint Malo

le blason de Saint Malo par wikipedia.

Il est constitué d'une hermine qui marche sur une herse le tout sur fond rouge. Dans le langage héraldique on dit plutôt : "de gueules (rouge) à une herse d'or mouvante de la pointe, surmontée d'une hermine passante d'argent, la pointe de la queue de sable, accolée d'or et écharpée d'hermine". Dans les armoiries complètes de la ville de Saint Malo, le blason est timbré (surmonté) d'une couronne murale d'or, composée des deux grosses tours de la Grand'Porte et il est "accolé", autrement dit entouré de deux chiens d'or qui rappellent l'histoire des dogues qu'on lâchait la nuit pour qu'ils mordent quiconque s'approchait des remparts de Saint Malo. A noter que sous le blason figurent aussi la croix de la Légion d'honneur à droite et la Croix de Guerre 1939-1945 à gauche pour rappeler le sacrifice de la ville pour la Libération. 

 

Le drapeau de Saint Malo 

Il est constitué d'une croix blanche sur fond bleu azur mais sur le quartier en haut et à gauche, il reprend le blason en haut à gauche : une hermine courant sur une herse d'or. C'est ce drapeau qui culmine au sommet du donjon de Saint Malo et aussi sur les navires qui partent de Saint Malo et qui sont toujours très fiers de ce drapeau. Un drapeau qui rappelle que Saint Malo a été indépendantes 4 ans. La ville de Saint Malo refusait de se soumettre au roi de France Henri IV parce qu'il était protestant, elle s'est constituée en république de 1590 à 1594 après que les malouins ont pris le château. 

le drapeau malouin

La devise officielle 

"Semper fidelis" ce qui signifie en latin "toujours fidèle". Elle est devenue devise de Saint Malo après la répubique de Saint Malo et le retour de la ville au royaume de France en 1594. Manière de dire au roi Henri IV qu'il pouvait de nouveau compter sur la fidélité des malouins. 

 

L'autre devise malouine : 

"Ni français, ni breton : malouin suis". On dit qu'elle date de la République de Saint Malo (1590-1594). Ce qui est sûr c'est qu'elle reflète vraiment bien le caractère des gens d'ici : indépendants, entreprenants, têtus, ils sont Bretons c'est vrai, Français aussi, mais quand on connait les malouins et cette ville étonnante on se rend compte qu'il y a ici une âme, un caractère particulier, qui fera toujours des malouins des gens pas comme les autres bretons ou français. Des malouins quoi !

 

 

Les dogues 

 

Vous souvenez que très longtemps la ville a été isolée de la terre ferme par une sorte d'isthme qui était recouvert par la marée plusieurs fois par jour. En plus des murailles, des récifs qui empêchaient les navires d'approcher de la cité s'ils ne connaissaient pas les passes, les malouins ont eu l'idée de faire garder les bâteaux et le tour de la ville par des chiens. Des chiens féroces, que seul celui qui les nourrissait pouvait approcher, et qui étaient lâchés la nuit de l'autre côté des remparts. Ainsi, errant autour de la ville, ils attaquaient toute personne qui s'approchait de Saint Malo. La cloche de la noguette sonnait le soir pour avertir les malouins qu'on allait fermer les portes de la ville et lâcher les chiens. Au nombre de 24, ils ont été supprimés en 1772 après avoir attaqué un personnage important (dont on dit qu'il n'avait pas entendu le couvre-feu, occupé qu'il était avec sa maîtresse à Saint Servan). 

 

 

Jacques Cartier : l'homme qui a découvert le Canada

 

Jacques Cartier imaginé par  Theophile Hamel (1844).

Jacques Cartier imaginé par  Theophile Hamel (1844).

 

Jacques Cartier est né en 1491 à Saint Malo. On sait assez peu de chose de son passé, mais on pense qu'il est allé au Brésil (il parlait le portugais), mais aussi probablement au large de Terre-Neuve où les bretons pêchaient déjà la morue. C'est en tous cas en temps que navigateur qu'il est présenté au roi de France François 1er, en voyage au Mont-Saint-Michel (par Jean Le Veneur, propriétaire du château de Carrouges que nous avons visité et que nous présentons ici). Le roi se laisse convaincre de financer une expédition de Jacques Cartier vers l'Ouest pour découvrir de nouvelles terres. Il faut dire que la France voit d'un mauvais oeil les espagnols et les portugais se partager le Nouveau-Monde. Jacques Cartier a fait trois expéditions au total : en 1534, 1535 et 1541. Il a notamment remonté le fleuve Saint Laurent et découvert le Canada. Jacques Cartier n'a pas eu de descendance. Il a fini sa vie à Rothéneuf, au manoir de Limoëlou, on peut y visiter le musée Jacques Cartier qui est consacré à ce grand homme et on peut notamment visiter la chambre à coucher ou encore la salle à manger. Il repose sous une dalle en la cathédrale de Saint Malo, où ses restes ont été retrouvés en 1949. 

 

 

Les corsaires 

 

Les corsaires ont laissé leur nom à Saint Malo "cité corsaire". Il faut dire qu'ils ont fait la gloire de la ville en pourchassant les navires des nations avec lesquelles la France était en guerre. Arraisonnant et pillant les navires marchands surtout, au nom du roi, qui leur remettait une lettre de marque les autorisant à le faire en échange d'un pourcentage de leurs recettes reversé à l'Etat. Petit pourcentage parfois puisque pas mal de Corsaires s'arrangeait pour déposer une partie du butin dans des ilots au large pour revenir la chercher après les contrôles des agents du rois. Ces corsaires ont été très célèbres et respecté, par Louis XIV lui-même qui les surnommait "ces messieurs de Saint Malo". N'allez surtout pas les confondre avec des pirates, ça n'est pas la même chose et vous vous mettriez les malouins à dos. 

 

Surcouf, le plus célèbre corsaire malouin (avec une mouette !) photo choisie par monsieurdefrance.Com : pixavril via depositphotos

Surcouf, le plus célèbre corsaire malouin (avec une mouette !) photo choisie par monsieurdefrance.Com : pixavril via depositphotos

 

 

Les malouinières 

 

Les riches armateurs du XVIIe et du XVIIIe siècle aimaient avoir, en plus de leur demeure malouine, une "maison de campagne", c'est à dire un château ou un manoir à la campagne, où ils se rendaient aux beaux-jours et où ils reçevaient beaucoup. Ce sont des châteaux de style classique, un peu austère parfois, et dont l'intérieur est souvent surprenant : offrant à la vue des visiteurs des objets et décorations rappelant que les armateurs malouins traitaient avec le monde de leur époque. Il en existe 112 autour de Saint Malo. A voir notamment la ville-bague à Saint Coulomb (on peut y faire des receptions), la chipaudière (on peut louer une longère près du château) ou encore le Montmarin, à la Richardais, de l'autre côté de la Rance côté Dinard. Un château magnifique avec des jardins à voir absolument. 

 

La Malouinière de la Chipaudière. Image choisie par monsieurdefrance.com : par packshot via depositphotos.

La Malouinière de la Chipaudière. Image choisie par monsieurdefrance.com : par packshot via depositphotos.

 

"Port Malo" : quand Saint-Malo change de nom. 

 

Pendant la Révolution Française, Saint Malo est une ile résolument républicaine au milieu d'une Bretagne plutôt chouane, autrement dit contre la Révolution. Comme de nombreuses communes, en 1794, Saint Malo change de nom à une époque où on essaie d'effacer toutes traces de la monarchie et de la religion catholique. Ainsi Saint Malo devient "Port Malo", Saint Servan devient "Port Solidor". Le Mont-Saint-Michel lui même change de nom et de vient "Mont Libre" (au moment où il devient une prison ce qui n'est pas sans contradiction). Dans la ville, de nombreuses rues et monuments changent de nom. Ainsi, la porte Saint Vincent devient "porte des sans-culottes", la porte de Dinan devient "la porte de l'égalité". Des rues changent de nom comme la rue Sainte Barbe qui devient "rue de la fidélité" ou la rue Saint Philippe qui devient "rue de la probité". Même les bastions changent de nom. Ainsi le bastion Saint Louis devient "bastion de la vigilance" et le bastion Saint Philippe devient "le Bastion de la vaillance". 

 

 

Les "terre-neuvas"

 

Très longtemps, Saint Malo a été l'un des plus grands ports de pêche à la morue de France. Les marins, recrutés dans la ville mais aussi tout autour de Saint-Malo s'embarquaient pour une campagne de pêche qui durait 6 mois. Un métier extrêmement dangereux qui les menait jusqu'au Labrador au large de Terre-Neuve pour aller pêcher la morue. Les conditions météos, le travail si risqué dans des barques au milieu de l'océan déchaîné, l'hygiène, et le trajet ponctué de tempêtes ont coûté la vie à de nombreux marins. Et les murs se souviennent sûrement de ces femmes et de ces familles qui apprenaient la mort d'un proche quand il ne descendait pas du bâteau sur le port. 

Des terre-neuvas au départ du port de Saint Malo.  Ilustration choisie par monsieurdefrance : JPitois/creative commons.

Des terre-neuvas au départ du port de Saint Malo.  Ilustration choisie par monsieurdefrance : JPitois/creative commons.

 

 

Les bains de mer et la "Belle Epoque"

 

A la fin du XIXe siècle émerge la mode des bains de mer. Venue d'Outre-Manche, cette envie de se baigner, pour être en bonne santé, gagne la France et notamment Saint Malo. On voit arriver les premiers touristes, plutôt riches, à la belle saison. Ils bâtissent de belles villas pour leur séjour malouin (on en voit encore de magnifiques du côté de Courtoisville ou du Sillon). Saint Malo devient destination balnéaire. L'arrivée du train, en 1864, accentue encore le succès de la ville. Chic, elle devient également populaire avec les congés payés en 1936. Son succès ne s'est jamais démenti depuis. En face, Dinard est née de cet engouement pour ce bel endroit de Bretagne qui va de Saint Cast à Cancale et qu'on a baptisé "la Côte d'Emeraude". Si vous voulez impressionner, vous pourrez toujours dire que "côte d'émeraude" comme "côte d'Azur" est un choronyme, autrement dit d'après wikipédia "un nom de lieu ou de région issu d’une caractéristique géographique physique ou d'une particularité environnementale" en l'occurence ici la couleur emeraude de l'eau (qu'on doit aux algues nombreuses)

 

 

 

La destruction et la reconstruction 

 

En 1944, Saint-Malo est une des forteresses du mur de l'Atlantique voulu par les nazis pour empêcher tout débarquement en Europe occupée. La cité d'Alet est le coeur d'un dispositif visant à empêcher toute prise de Saint Malo. Des bunker et blockhaus sont installés sur le Grand Bé, sur l'île de Cezembre, mais aussi en face à Dinard. En août 1944, la IIIe armée américaine du Général Patton, débarquée en Normandie, se dirige vers Brest et assiège Saint-Malo. La ville reçoit les premiers obus. Quelques uns tombent sur le fort national, où des otages ont été enfermés, tuant 18 prisonniers malouins (une plaque leur rend hommage dans le fort). Le 9 août les bombardements deviennent beaucoup plus important, ils durent 2 jour et une bonne partie de la ville ancienne, notamment en bois, se consume. Une semaine plus tard, le 14 août 1944 150 bombardiers américains bombardent Saint Malo et les tirs d'artillerie détruisent la ville à plus de 80 %, principalement Intramuros, notamment le Château, mais aussi le Grand Bé et Cézembre. Saint Malo est libérée le 17 août 1944. Elle est en ruine.

 

La cathédrale de Saint Malo détruite par les bombardements. Photo choisie par monsieurdefrance.Com  Editions du Greff Paris via Musée de Bretagne. 

La cathédrale de Saint Malo détruite par les bombardements. Photo choisie par monsieurdefrance.Com  Editions du Greff Paris via Musée de Bretagne. 

 

En 1945, 683 des 865 immeubles que compte la commune de Saint Malo sont détruits ou abimés et plus de 2000 logements sont manquants et donc à construire. La ville sera donc reconstruite, et elle le sera sous la houlette du maire (et ministre) Guy La Chambre après que les malouins ont affirmé qu'elle devait l'être dans son style originel. La première pierre du chantier de reconstruction est posée au 9 rue d'Estrées le 26 janvier 1947 après 18 mois du travail de 300 hommes pour déblayer plus de 500 000 M3 de ruines. La reconstruction a visé à restituer l'allure générale de Saint Malo et certains bâtiments ont été reconstruit à l'identique, au moins pour la facade, grâce à la numérotation des pierres. La ville historique a été modernisée (notamment au niveau des réseaux), et ses rues agrandies, mais elle a gardé ses hautes maisons à hauts toits. La cathédrale a été restaurée. Même si en 1957, 98 % de la ville est reconstruite, il a fallu attendre 1972 pour que le chantier de la cathédrale mette fin à la Reconstruction qui aura donc duré 25 ans. 

 

 

Des quartiers qui furent des communes 

 

Le Saint Malo d'aujourd'hui, qui compte près de 50 000 habitants, n'est pas exactement le même qu'hier. Au fil du temps, des communes ont fini par rejoindre Saint Malo et l'agrandir. Ainsi, Paramé et Saint Servan fusionnent avec Saint Malo en 1967, doublant la population de la commune. Avec Paramé, le hameau de Rothéneuf et sa côte deviennent également malouin, de même que le village de Saint Ideuc qui avait déjà été rattaché à Paramé en 1792. Chacune de ces anciennes communes a gardé son église, sa mairie et on continue à désigner ces quartiers de Saint Malo par le nom de la commune d'autrefois. 

 

 

Les spécialités culinaires 

 

Evidemment les produits de la mer. Les moules de bouchot de la Baie du Mont Saint Michel y sont souvent proposées, de même que les célèbres huître de Cancale, la voisine. On apprécie aussi la coquille Saint-Jacques qui est ramassée pas très loin, dans la baie de Saint Brieuc ou vers Erquy. Vous trouverez aussi des homards bleus, des araignées de mer des tourteaux délicieux au cour-bouillon. Saint Malo c'est aussi la terre du beurre salé, puisque c'est la Bretagne, et c'est d'ailleur ici qu'on fait le meilleur, chez Bordier. On y trouvera forcément les crêpes bretonnes (encore qu'ici on parle galette pour les crêpes si elles sont salées), et ça vaut le coup de se faire une petite galette complète (jambon-fromage-oeuf) au retour de la plage. Il y a pas mal de restaurants sur la côte. N'hésitez pas à demander aux malouins de vous en conseiller, ils se feront une joie de vous renseigner. 

 

 

 

Nos coups de coeur

 

Le Salon de coiffure "Chez Lucile".

Face à la gare. Moderne, chaleureux, super pratique, un chouette endroit tenu par Lucile et toute son équipe. 

Adresse : 21 rue Nicolas Bouvier. 

 

Mystère et Compagnie 

Intramuros. On y trouve tout l'univers de Harry Potter et les objets de la marque les plus rares. De la fameuse baguette au nimbus 3000 en passant par les tenues des Maisons. A ne pas râter avec les enfants. 

Adresse : 2 place Brevet. 

 

 

 

Infos géo train web 

 

Géo :

Saint Malo est située dans le département d'Ille et Vilaine, région Bretagne. Elle est à environ 70 kms de Rennes (moins d'1H de route), 1H de Granville, 417 kms de Paris (4H de route via l'A11, A81, D137). 

Train : 

La ville est desservie par une gare T.G.V. Il faut compter 2H45 en moyenne pour rallier Paris. Il y a en moyenne 13 trains par jour. Pour en savoir plus c'est ici.

Avion : 

On peut aller à Saint Malo en avion en atterissant à Rennes Saint Jacques ou, plus rare, à Dinard Pleurtuit. 

Sites web 

Le site officiel de Saint Malo Tourisme est très bien fait, avec notamment des cartes et itinéraires à faire dans Saint Malo et autour. Les bureaux sont situés sur l'esplanade près de la Porte Saint Vincent. 

N'hésitez pas non plus à aller visiter Saint Malo Rama 

ou encore Saint Malo Secret 

Enfin voici les sites officiels 

Tourisme en Haute Bretagne 

Tourisme en Bretagne.

 

Le Mont-Saint-Michel n'est pas très loin : par ici notre visite et nos conseils. 

Jérôme Prod'homme

Jérôme Prod'homme

Jérôme est "monsieur de France" l'auteur de ce site.